Ben Gvir annonce le durcissement des conditions de détention des terroristes
Le ministre de la Sécurité nationale a annoncé que supprimer les lits pour les terroristes emprisonnés permettra aux prisons d'accueillir de nouveaux détenus
Carrie Keller-Lynn est la correspondante politique et juridique du Times of Israël.
Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a annoncé de nouvelles restrictions qui s’appliqueront aux Palestiniens détenus en Israël pour terrorisme, avec pour objectif de durcir leurs conditions de vie dans un contexte de guerre entre Israël et le Hamas, dans la bande de Gaza – où seraient actuellement retenus en captivité 200 otages, selon les estimations.
Approuvées par la procureure-générale Gali Baharav-Miara, ces restrictions « augmenteront la promiscuité dans les espaces de vie des prisonniers ».
De plus, Ben Gvir a fait savoir que les terroristes incarcérés dormiront dorénavant sur des matelas au lieu de dormir sur des lits – ce qui, selon le ministre d’extrême-droite, donnera la possibilité aux prisons de faire entrer de nouveaux détenus, et en particulier les hommes du Hamas capturés par Israël après leur infiltration sur le sol israélien, samedi, où ils ont commis un massacre.
En charge de la police et du système des prisons, le ministre de la Sécurité nationale a été âprement critiqué – comme cela a également été le cas de la plupart des membres du cabinet du Premier ministre Netanyahu – pour avoir peu fait pour apaiser la nation lors des attaques terroristes choquantes de samedi et dans leur sillage immédiat. L’assaut meurtrier de samedi, qui a été commis par le groupe terroriste du Hamas, a fait au moins 1 300 morts – civils et soldats – et plus de 3 000 blessés.
Mercredi, Ben Gvir a annoncé que son ministère avait donné pour instruction d’acheter 10 000 fusils d’assaut qui seront distribués aux équipes de sécurité civiles.
Environ 4 000 fusils ont d’ores et déjà été achetés auprès d’un fabricant israélien, a fait savoir son bureau, et ils seront distribués immédiatement.
Des casques et des gilets pare-balle ont aussi été achetés et ils seront distribués avec les armes, en particulier dans les villes proches des frontières et dans celles qui se trouvent dans les villes mixtes, où se côtoient Juifs et Arabes, ainsi que dans les implantations de Cisjordanie.
Les équipes civiles de sécurité assurent la sécurité des petites villes et des communautés qui se trouvent dans la périphérie, en Israël, et dans les implantations de Cisjordanie. Leurs rangs ont été spécialement touchés samedi lorsqu’au moins 1 500 terroristes du Hamas ont attaqué par surprise les communautés du sud du pays, faisant un carnage, s’en prenant aussi à une base militaire et à un commissariat de police, massacrant également les participants d’une rave.
Ben Gvir, qui est chargé d’assurer le sécurité dans les frontières d’Israël, a pris son poste après une campagne qui s’était appuyée sur un programme basé sur la loi et l’ordre, promettant de rendre la sécurité aux Israéliens dans un contexte de vague de petits attentats terroristes.
Même s’il a demandé avec insistance de renforcer le recrutement d’agents de police et le nombre de rétentions, peu d’initiatives qu’il a pu proposer ont été considérées comme des mesures sérieuses, susceptibles d’améliorer la sécurité intérieure en Israël. En particulier, le ministre avait été raillé pour ses tentatives de rendre plus difficile la vie des prisonniers sécuritaires d’ores et déjà incarcérés. Il avait notamment fait part de son désir de raccourcir le temps accordé aux détenus pour prendre une douche et de ne plus leur donner de pain pita.
Le ministre avait aussi obtenu la somme de neuf milliards de shekels pour financer une Garde nationale très vantée, mais ce projet reste dans le flou pour le moment.