Israël en guerre - Jour 432

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Ben Gvir quittera le gouvernement s’il échoue à faire entendre ses demandes

Le ministre d'extrême-droite a donné trois mois pour qu'au moins une partie de ses demandes soient mises en œuvre - notamment la peine de mort pour les terroristes

Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir lors d'une réunion de sa faction Otzma Yehudit à la Knesset à Jérusalem, le 30 janvier 2023. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)
Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir lors d'une réunion de sa faction Otzma Yehudit à la Knesset à Jérusalem, le 30 janvier 2023. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)

Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a averti que s’il ne parvenait pas à conserver une influence suffisante au sein du gouvernement pour amener ce dernier à adopter les politiques qu’il prône, il le quitterait – même si cela devait impliquer de renverser la coalition.

S’exprimant devant les caméras de la Douzième chaîne, samedi soir, le chef d’Otzma Yehudit s’est donné trois mois pour voir certaines de ses politiques au moins adoptées. Il a notamment cité l’établissement « d’une garde civile » et la peine de mort pour les terroristes.

« Tant que je conserverai de l’influence, je ne démissionnerai pas », a-t-il déclaré. « Je ne renverserai pas le gouvernement ».

Pour le moment, a-t-il ajouté, « je constate que j’ai de l’influence ».

La coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui rassemble des partis de droite, d’extrême-droite et ultra-orthodoxes, détient 64 sièges à la Knesset, forte de 120 membres. Otzma Yehudit compte six députés au parlement, ce qui rend la faction indispensable au maintien de la majorité gouvernementale.

Ben Gvir s’est exprimé devant la chaîne vendredi après s’être rendu dans la ville de Gedera, dans le sud du pays, où une femme avait raconté, quelques heures auparavant, avoir été violée par un homme devant ses enfants.

Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, au centre-gauche, se confronte à ses opposants à Gedera, quelques heures après le viol d’une femme dans cette ville du sud, le 3 février 2023. (Crédit : Flash90)

Ben Gvir, qui avait juré pendant sa campagne électorale en vue des élections du mois de novembre dernier de s’attaquer au crime qui sévit dans le sud du pays, avait été hué par environ une centaine de personnes qui manifestaient devant l’habitation du maire, demandant l’amélioration de la sécurité à Gedera.

La police a arrêté le principal suspect samedi en Cisjordanie – un jeune homme de 22 ans – et six autres personnes en lien avec ce viol. Elle n’a pas précisé les accusations pesant sur ces complices présumés. Tous les suspects sont des résidents des communautés bédouines non-reconnues du désert du Neguev.

Le mois dernier, suite à une attaque meurtrière à l’arme à feu qui avait endeuillé Jérusalem, Ben Gvir avait annoncé qu’il allait présenter une législation prévoyant la peine de mort pour certains délits liés au terrorisme.

Une semaine auparavant, Ben Gvir avait fait savoir qu’il souhaitait établir « une garde nationale » de bénévoles qui serait déployée dans les périodes de troubles ethniques – comme ce qui s’était passé lors des émeutes qui avaient opposé Juifs et Arabes, au mois de mai 2021, dans certaines villes de l’État juif au moment où une guerre opposait Israël et le groupe terroriste du Hamas dans la bande de Gaza.

La peine de mort pour les terroristes était déjà une priorité de l’ordre du jour de la coalition avant l’attaque commise dans le quartier Neve Yaakov de la capitale, fin janvier, qui avait donné un nouvel écho à ceux qui réclament des sanctions plus lourdes contre les terroristes palestiniens et des mesures de dissuasion plus sévères.

La peine capitale est déjà inscrite dans le code pénal israélien – mais elle n’est décidée que dans ces cas excessivement rares. Adolf Eichmann, maître à penser nazi, a été l’une des deux personnes seulement à avoir été exécutées par l’État en presque 75 ans. Les politiciens de droite – et notamment certains qui siègent actuellement dans l’opposition – réclament depuis longtemps une loi qui imposerait la peine de mort aux terroristes. Leurs initiatives ont toutefois été vaines jusqu’à présent, le soutien à cette idée – qui pose des difficultés juridiques – s’étant révélé insuffisant.

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