Bibliothèque nationale: David Blumberg rattrapé par une affaire de harcèlement sexuel
David Blumberg aurait donné à une femme 240 000 shekels pour signer un accord achetant son silence sur le harcèlement qu'elle avait subi, a révélé la Treizième chaîne
Un responsable de la Bibliothèque nationale a payé une femme qui travaillait avec lui pour s’assurer de son silence sur le harcèlement sexuel dont elle a été victime de sa part, selon un reportage diffusé vendredi.
Le président du conseil d’administration de la bibliothèque, David Blumberg, avait convenu de verser à son accusatrice 240 000 shekels sous réserve qu’elle signe un accord interdisant à cette dernière de révéler des faits de harcèlement sexuel, a fait savoir la Treizième chaîne.
La femme était une employée de Blumberg et non de la bibliothèque, selon le reportage, même si elle se rendait souvent sur son lieu de travail.
Les deux parties avaient signé cet accord secret avec l’aide d’un avocat, au mois de décembre 2020. L’accord avait stipulé que si la femme devait parler du harcèlement, l’argent serait alors confisqué, a continué la chaîne.
La femme est beaucoup plus jeune que Blumberg et elle aura travaillé longtemps sous ses ordres.
Elle n’avait plus pu supporter à un moment le harcèlement physique et sexuel qu’elle subissait et elle avait écrit un courriel à Blumberg lui demandant de changer de comportement.
Blumberg avait tout d’abord gardé le silence, avant de faire appel à un avocat pour qu’il mette en place l’accord de manière à acheter le silence de sa victime, a précisé la chaîne.
La femme a refusé d’évoquer l’accord auprès de la Treizième chaîne, disant que « je ne peux pas en parler. C’est juste un arrangement qui a été signé ».
Blumberg aide à superviser la construction d’un nouveau bâtiment de la Bibliothèque nationale, à proximité de la Knesset. Le projet dispose d’un budget d’environ un milliard de shekels.
Un responsable de la bibliothèque a dit à la chaîne que Blumberg était « un directeur très dominateur » et que de nombreuses femmes travaillaient sous ses ordres.
Blumberg a déclaré à la Treizième chaîne, en réponse à ces accusations, qu’il présentait ses excuses « à tous ceux qu’il a pu blesser et à tous ceux qui ont été blessés par sa faute au cours de ses 80 années de vie ».

Il a indiqué avoir des « ennemis » en raison de ses liens avec l’ex-procureur de l’État Shai Nitzan, nommé par Blumberg à un poste de responsabilité au sein de la bibliothèque nationale. Nitzan avait été une personnalité déterminante dans le dossier pour corruption impliquant l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu et une cible fréquente des critiques du parti du Likud, de Netanyahu.
En réponse, la bibliothèque nationale a expliqué n’être pas au courant des faits et ignorer tout lien entre Blumberg et les actes de harcèlement qui lui sont attribués.