Israël en guerre - Jour 645

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Comment Israël a paralysé les supplétifs terroristes de la République islamique

Depuis le pogrom du 7 Octobre, l'État hébreu a assassiné les dirigeants et ciblé méthodiquement les arsenaux des groupes armés pro-Iran

Un important incendie et un panache de fumée sont visibles dans la ville portuaire de Hodeida, au Yémen, le 29 septembre 2024, après des frappes israéliennes sur la ville contrôlée par les Houthis. (Crédit : AP)
Un important incendie et un panache de fumée sont visibles dans la ville portuaire de Hodeida, au Yémen, le 29 septembre 2024, après des frappes israéliennes sur la ville contrôlée par les Houthis. (Crédit : AP)

Avant la série de frappes aériennes meurtrières menées directement contre l’Iran, Israël a préparé le terrain depuis l’automne 2023 en affaiblissant au Moyen-Orient les groupes terroristes soutenus ou créés par Téhéran.

Le Hezbollah libanais

Longtemps au cœur de « l’axe de Résistance » emmené par Téhéran, le Hezbollah a joué un rôle régional incontournable.

Mais le mouvement libanais a chèrement payé sa solidarité avec le Hamas palestinien.

Son « front de soutien » ouvert dans le sud du Liban à l’automne 2023 – dès le lendemain du pogrom du 7 octobre perpétré par le Hamas contre le territoire israélien – a aspiré le Hezbollah dans les répercussions régionales de la guerre à Gaza.

Après un an d’échanges de tirs transfrontaliers avec l’armée israélienne, le Hezbollah a connu deux mois de guerre ouverte dont il est ressorti décapité.

Une bannière affichant l’image des chefs du Hezbollah Hassan Nasrallah (à gauche) et de son successeur désigné Hashem Safieddine (à droite), au-dessus de personnes en deuil visitant les tombes des personnes tuées lors du conflit avec Israël dans le village de Kfarkila, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 31 mars 2025. (Rabih Daher/AFP).

Hassan Nasrallah, chef de longue date du mouvement, a été tué dans le déluge de feu d’Israël, comme plusieurs autres hauts commandants.

Si un cessez-le-feu précaire tient depuis fin novembre, le mouvement libanais a dû accepter un démantèlement de ses infrastructures et positions militaires, et un retrait total de la zone frontalière au sud du fleuve Litani, où l’armée libanaise se déploie.

Malgré ce cessez-le-feu, Israël poursuit ses frappes en territoire libanais contre le Hezbollah et ses alliés.

Après les attaques ayant ciblé l’Iran, « le Hezbollah ne va pas riposter », pronostique l’analyste Nicholas Blanford, avertissant que cela pourrait changer « en fonction de l’évolution de la situation. »

Car si « la force de dissuasion du Hezbollah a été brisée pendant la guerre », le mouvement armé « conserve les capacités nécessaires » pour « être en mesure d’infliger des dommages à Israël ».

La Syrie

La chute de Bachar al-Assad en Syrie a été un coup dur pour le Hezbollah : l’ex-pouvoir de Damas a longtemps permis au mouvement d’utiliser son territoire.

Le président par intérim de la Syrie, Ahmed al-Sharaa, lors d’une conférence de presse conjointe avec le président français Emmanuel Macron après une réunion à l’Élysée, à Paris, le 7 mai 2025. (Crédit : Stephanie Lecocq/Pool via AP)

Ce pouvoir syrien, renversé en décembre 2024, était aussi redevable à l’Iran pour son soutien apporté après 2011, durant la guerre l’opposant à des rebelles réclamant sa chute.

Téhéran y a dépêché des conseillers militaires, mais aussi plusieurs supplétifs armés, dont le Hezbollah.

Israël a régulièrement bombardé en Syrie les forces gouvernementales syriennes, des groupes armés alliés ou des cibles iraniennes. Mais aussi des cargaisons d’armes et des voies d’approvisionnement par lesquelles transitaient l’arsenal iranien à destination du Hezbollah.

Et les responsables israéliens n’ont eu de cesse de marteler qu’ils ne laisseraient pas la Syrie devenir la tête de pont de Téhéran.

Avec désormais d’anciens rebelles islamistes – toujours considérés par Israël comme des jihadistes – au pouvoir en Syrie, les frappes se poursuivent contre des cibles militaires.

M. Blanford n’exclut pas « des attaques isolées » menées contre Israël depuis le territoire syrien, ou même irakien, « mais à ce stade probablement rien de significatif ».

Après le début de la guerre à Gaza, des groupes armés irakiens pro-iraniens, également présents en Syrie, ont mené des dizaines de frappes de drones ou tirs de roquettes contre Israël – ou surtout contre les soldats américains d’une coalition internationale antijihadistes.

Mais ce harcèlement ne s’est jamais transformé en guerre ouverte et le gouvernement irakien oeuvre encore pour éviter à l’Irak de se retrouver emporté dans la spirale de la violence régionale.

Le Hamas

Le mouvement islamiste palestinien Hamas, autrefois au pouvoir à Gaza, est en première ligne de la confrontation avec Israël.

Des Palestiniens déplacés fuyant Beit Lahiya au milieu des opérations militaires en cours dans la bande de Gaza et arrivant à Jabaliya, dans le nord de Gaza, le 16 mai 2025. (Crédit : Jehad Alshrafi/AP)

Depuis ses attaques meurtrières du 7 octobre et la guerre qui s’en est suivie, le groupe a essuyé de lourdes pertes.

Si les opérations terrestres et les bombardements aériens d’Israël sur Gaza n’ont pas réussi à totalement neutraliser l’organisation, plusieurs de ses dirigeants politiques et militaires ont été tués, ses capacités militaires fortement réduites.

A l’été 2024, le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, était notamment tué dans une résidence à Téhéran, un assassinat finalement revendiqué par Israël.

Les houthis

Depuis le début de la guerre à Gaza, les yéménites ont tiré des dizaines de roquettes et de drones sur Israël, mais aussi sur des navires marchands accusés de liens avec ce pays.

Les bombardements de représailles d’Israël ou de son allié américain n’ont pas réussi à stopper ces attaques qui ont fortement enrayé le commerce maritime en Mer rouge.

Les houthis représentent peut-être le dernier acteur d’envergure de « l’axe de Résistance » iranien.

Pour M. Blanford, ils pourraient « riposter rapidement » aux attaques d’Israël contre l’Iran.

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