Condamnation des enlèvements et de la réaction israélienne
La France appelle Israël à "éviter de nouvelles victimes"
La représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, a condamné l’enlèvement, tout en souhaitant « la poursuite de la coopération étroite entre les services de sécurité israéliens et palestiniens pour assurer la libération rapide des personnes enlevées ».
La France a également appelé à la « libération immédiate » des trois adolescents, tout en déplorant la mort de deux jeunes Palestiniens dans les opérations israéliennes, appelant à « éviter de nouvelles victimes ».
« L’objectif ultime est d’isoler à nouveau la Cisjordanie, gouvernée par l’Autorité palestinienne, et la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, comme c’était le cas avant la récente formation du gouvernement d’union palestinien », a analysé le correspondant militaire du quotidien Haaretz.
Selon le spécialiste de la Défense du Yediot Aharonot, l’armée israélienne a saisi l’occasion « d’émasculer l’infrastructure du Hamas », afin d' »éliminer ses bastions en Cisjordanie » en zone autonome contrôlées par l’Autorité palestinienne.
« Ce n’est pas la première fois qu’Israël arrête ou expulse des dirigeants politiques du Hamas, sans jamais réussir à détruire le Hamas », a souligné l’analyste palestinien Nachat al-Aqtach, rappelant le cloisonnement entre directions politique et militaire du mouvement.
Les branches armées de l’ensemble des mouvements palestiniens, à l’exception du Jihad islamique, réunies à Gaza mardi soir ont exprimé « leur soutien à tout effort de la résistance palestinienne ».
Représentant de l’aile la plus à droite du gouvernement, M. Bennett a rejeté tout échange entre les Israéliens kidnappés et des prisonniers palestiniens, comme lors de précédents enlèvements.
A contrario, le directeur de l’ONG La Paix Maintenant, Yariv Oppenheimer, a appelé à « sauver par tous les moyens les adolescents et les ramener, soit par une action militaire soit par un accord douloureux [d’échange] », pour s’interroger sérieusement ensuite sur « l’avenir d’une présence israélienne au cœur des Territoires » palestiniens.
L’armée israélienne a lancé à leur recherche son plus important déploiement en Cisjordanie depuis la fin de la deuxième Intifada en 2005.
L’ONG israélienne de défense des droits de l’Homme B’Tselem ainsi qu’un collectif d’organisations palestiniennes ont dénoncé le « châtiment collectif » subi par la population de Cisjordanie, les travailleurs palestiniens étant notamment empêchés d’entrer en Israël.