COP 27 : Israël va promouvoir la technologie climatique « bleue et blanche »
Dix entreprises ont été sélectionnées pour composer la délégation israélienne à la Conférence des Nations Unies sur le climat, en Égypte, en novembre prochain
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
Pour la première fois lors d’une conférence des Nations Unies sur le climat, Israel disposera d’un pavillon pour promouvoir les travaux innovants d’une dizaine d’entreprises de technologie climatique et organisera une trentaine d’événements à l’occasion de la prochaine COP27, qui se tiendra dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh, en novembre prochain.
Le pavillon, co-financé par huit ministères, ouvrira ses portes le 7 novembre dans la zone d’innovation de la Conférence.
Il sera constitué d’un « boulevard de la technologie », présentant les avancées d’une dizaine d’entreprises – chacune avec sa propre vidéo promotionnelle -, d’un espace de conférence de 40 places et d’une salle de réunion.
Le boulevard de la technologie présentera 10 entreprises israéliennes de technologie climatique, sélectionnées parmi 100 candidats. Le nom des heureux lauréats a été annoncé mercredi, à l’issue de la toute première conférence israélienne sur les technologies climatiques, organisée par PLANETech, communauté israélienne d’innovation à but non lucratif.
Il s’agit de H2Pro, qui promeut une technologie à base d’hydrogène développée par le programme énergétique Grand Technion au Technion – Institut israélien de technologie à Haïfa, de GenCell, qui a développé un moyen d’utiliser l’hydrogène en le stockant dans de l’ammoniac pour l’alimentation hors réseau et de secours, de Remilk, producteur de lait et produits laitiers de culture, d’Aleph Farms, producteur de viande cultivée à partir de cellules de bovins modifiées, de Groundwork BioAg, qui a développé un complément à base de champignons pour améliorer le rendement et la santé des cultures, de Tomorrow.io créateur d’une plateforme d’analyse météorologique et climatique, de Beewise, avec ses ruches robotisées, d’UBQ Materials, qui transforme ordures ménagères, organiques, papiers et plastiques en un substitut plastique biosourcé, de HomeBiogas, qui transforme les déchets en gaz de cuisson et en engrais liquides et enfin de Wiliot, qui a développé des puces Bluetooth sans batterie pour étiqueter les biens de consommation conditionnés, susceptibles de collecter et analyser les conditions physiques et environnementales tout au long de la chaîne d’approvisionnement.
Ces 10 entreprises ont été sélectionnées suivant un certain nombre de critères, comme l’impact climatique actuel et potentiel, l’innovation technologique, l’équipe et le leadership, le potentiel économique ou encore la pertinence pour la zone méditerranéenne.
À la veille de la COP26 de l’année dernière à Glasgow, en Écosse, le Premier ministre de l’époque, Naftali Bennett, avait déclaré : « Respecter l’engagement de zéro émission d’ici 2050 implique que nous changions de comportement, mais cela ne suffira pas. Il nous faudra l’aide d’une technologie qui reste à inventer. C’est là qu’Israël doit aller. »
En juin, le gouvernement a autorisé un programme de 3 milliards de shekels destiné à stimuler l’innovation climatique.
Parmi les autres événements de la conférence mettant en vedette des organisations israéliennes, citons Tomorrow.io, au pavillon de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), le Good Food Institute présent dans le pavillon consacré à l’alimentation intelligente et YKCenter, qui accueillera une table-ronde sur le financement climatique.
Selon Ayelet Rosen, cheffe de la Division des accords multilatéraux en matière d’environnement au ministère de la Protection de l’environnement, il est peu probable que la conférence de cette année débouche sur des accords ou des initiatives révolutionnaires, comme ceux conclus à Paris en 2015, où les Etats se sont engagés à limiter la hausse des températures à 2 degrés Celsius, et de préférence à 1,5 degré Celsius, par rapport à l’époque préindustrielle.
Elle a dit s’attendre à ce que l’accent soit plutôt mis sur les pays en développement.