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Covid-19 : des scientifiques israéliens mettent au point un test de l’odorat

De l'ail et du dentifrice pour sauver des vies du Covid-19 : ce n'est pas une initiative folklorique, mais un test de l'Institut Weizmann et 200 personnes par heure y participent

Photo d'illustration. Des gousses d'ail (Crédit :  Abir Sultan/Flash90)
Photo d'illustration. Des gousses d'ail (Crédit : Abir Sultan/Flash90)

Un scientifique israélien recommande vivement de se poser une simple question quotidienne, pourtant susceptible de sauver des vies dans un contexte d’épidémie de coronavirus : est-ce que je peux encore sentir les odeurs ?

Il y a actuellement une grande confusion sur la manière d’identifier les symptômes du Covid-19, plusieurs d’entre eux étant similaires à ceux de la grippe ou du rhume le plus banal. Mais Noam Sobel explique que la maladie a une caractéristique hautement inhabituelle, celle de la perte de l’odorat, et il a mis au point un site internet pour aider les gens à surveiller leurs capacités à sentir les odeurs.

Le site est consulté par des internautes du monde entier, avec une moyenne de 200 personnes par heure.

« Le modèle qui semble se dessiner, c’est que les gens commencent à ressentir un malaise et que parfois, même dès le lendemain, ils perdent presque totalement le sens de l’odorat », explique Noam Sobel, professeur au département de neurobiologie de l’institut des sciences Weizmann. « Oui, c’est vrai que c’est également le cas avec un rhume ou une grippe – mais pas avec la même ampleur », ajoute-t-il.

Spécialiste dans le potentiel qu’ont les odeurs à améliorer la compréhension des pathologies et à la tête d’un laboratoire dédié composé d’une vingtaine de personnes, il n’avait pas réalisé que les odeurs pouvaient s’avérer d’une telle pertinence dans le dépistage du coronavirus avant que l’un de ses collègues ne tombe lui-même malade.

Noam Sobel (Crédit : Institut des sciences Weizman)

« La population en général parle de l’odorat de manière imprécise », dit-il. « Mais quand mon collègue a perdu son sens de l’odorat et qu’il a été en mesure de quantifier cette perte avec les termes que nous utilisons dans notre laboratoire, nous avons compris que cela pourrait être utilisé pour contribuer aux diagnostics », explique-t-il.

Noam Sobel et son équipe ont d’ores et déjà traduit cette observation en outil en ligne qui serait susceptible d’aider les gens à déterminer s’ils sont atteints du coronavirus. Ils ont mis en place le site smelltracker.org, traduit en six langues, sur lequel les utilisateurs s’inscrivent et sélectionnent cinq produits qu’ils ont en stock à la maison, et qu’ils vont sentir chaque jour. Parmi les choix, le miel, le beurre de cacahuètes, le vinaigre, l’ail fraîchement émincé et le dentifrice.

Ils reçoivent un appel à sentir chaque produit chaque jour et ajustent des curseurs pour quantifier la force de l’odeur et son caractère plaisant. Si leur sensibilité à une odeur change de manière significative, alors le site affiche un écran rouge leur disant que leur odorat s’est émoussé.

« Et cela devient alors une bonne information à partager avec son médecin », commente Noam Sobel.

Le scientifique est également pionnier d’une technologie qui pourrait aider les personnes diagnostiquées COVID+ et hospitalisées. Les médecins ont pu s’inquiéter de la détérioration soudaine de l’état de santé de patients qui semblaient jusqu’alors se trouver dans un état stable.

« Une petite fraction de malades va soudainement voir son état se dégrader », indique Noam Sobel. « Ils iront bien et tout à coup, boum, vous allez assister à une détérioration rapide – et cela pourrait être très, très utile de pouvoir détecter plus tôt un tel phénomène ».

Son équipe a donc adapté des capteurs utilisés pour ses recherches qui permettent de contrôler le passage de l’air dans le nez – ce qui peut aider à contrôler les changements survenant dans ces flux d’air qui peuvent signaler que les patients s’approchent de la zone de danger.

« Pour notre recherche, nous avons développé des outils sensibles qui mesurent le passage de l’air nasal et nous avons élaboré un minuscule dispositif portatif qui ne pèse que six grammes et qui transmet des données via Bluetooth », indique le chercheur.

Ce capteur portatif est prêt à l’usage pour les malades du Covid-19, en l’attente d’une autorisation de mise sur le marché, et Noam Sobel est optimiste concernant son potentiel. Il explique que « l’objectif est de tenter d’identifier les personnes, vingt-quatre heures plus tôt, dont l’état s’aggravera – cela peut être une question de vie ou de mort ».

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