Croix gammées à Paris: Le suspect en garde à vue après un passage en psychiatrie
Une enquête pour "dégradations" a été confiée au service d'accueil et d'investigations de proximité de Paris-centre, après l'interpellation dimanche matin du suspect

La garde à vue d’un homme soupçonné d’avoir tagué une vingtaine de croix gammées à Paris dimanche a été interrompue le temps d’un passage à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police (I3P) avant de reprendre, a-t-on appris lundi auprès du parquet de Paris.
Commencée dimanche matin tôt, cette garde à vue a été interrompue le temps d’un passage à l’I3P, afin de vérifier son état psychiatrique.
Remis en liberté par l’I3P, l’homme a été replacé en garde à vue lundi en milieu de journée, a indiqué le parquet de Paris.
Une enquête pour « dégradations » a été confiée au service d’accueil et d’investigations de proximité (SAIP) de Paris-centre, après l’interpellation dimanche matin tôt de cet homme, né en 1989 en Géorgie.
Taguées en rouge sur les colonnes des arcades de la rue de Rivoli, les croix gammées étaient visibles tôt dimanche matin sur des photos diffusées sur les réseaux sociaux.

Sur Twitter, la mairie de Paris a précisé que l’homme avait été interpellé par « une équipe d’agents de la sécurité ».
« Empêcher ces actes intolérables fait aussi partie de leur mission. Les équipes de nettoyage interviendront rapidement pour effacer toute trace de ces messages », a précisé la mairie.
La maire de Paris, Anne Hidalgo, a elle simplement salué « les agents de la ville de Paris mobilisés quotidiennement pour la propreté et la sécurité de notre capitale ».
Merci à tous les agents de la ville de @Paris mobilisés quotidiennement pour la propreté et la sécurité de notre capitale.
cc @cbrossel @nicolas_nordman https://t.co/FejHRua1Yv— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) October 11, 2020
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait évoqué « d’ignobles tags nazis en plein Paris » et dit « merci aux policiers pour la réactivité ».
Plusieurs associations, personnalités et responsables ont également réagi sur twitter, dont l’UEJF, la LICRA, l’OJE, Bernard-Henri Lévy, Philippe Meyer ou encore l’ambassade d’Israël. Outre Gérald Darmanin, les responsables politiques de premier plan n’ont pas réagi.
Selon les chiffres du Service central du renseignement territorial, les actes racistes ont augmenté de 38 % en 2019.
En détail, ils sont en hausse de 27 % pour les actes antisémites (687 actes), de 54 % pour les actes anti-musulmans (154 actes) et de 130 % pour tous les autres actes racistes (1 142 actes).
Ignobles tags nazis en plein #Paris. Merci aux policiers pour la réactivité : l’auteur présumé a été interpellé. pic.twitter.com/xlrAwCh01U
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) October 11, 2020