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Damas avertit les Kurdes contre tout retard dans l’intégration de leurs institutions à l’État

Les Kurdes ont rejeté la déclaration constitutionnelle adoptée par Damas, qui accorde les pleins pouvoirs à Sharaa, et n'ont pas accueilli favorablement la formation d'un nouveau gouvernement, estimant qu'il ne reflétait pas la diversité syrienne

Le président par intérim syrien Ahmed al-Sharaa (à droite) et le commandant en chef des Forces démocratiques syriennes (FDS) Mazloum Abdi signant un accord visant à intégrer les institutions de l'administration kurde semi-autonome du nord-est dans le gouvernement national, dans la capitale syrienne Damas, le 10 mars 2025. (Crédit : SANA / AFP)
Le président par intérim syrien Ahmed al-Sharaa (à droite) et le commandant en chef des Forces démocratiques syriennes (FDS) Mazloum Abdi signant un accord visant à intégrer les institutions de l'administration kurde semi-autonome du nord-est dans le gouvernement national, dans la capitale syrienne Damas, le 10 mars 2025. (Crédit : SANA / AFP)

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a averti lundi que toute « tergiversation » dans l’exécution de l’accord conclu en mars entre les autorités islamistes et les Kurdes risquait de « prolonger le chaos » dans le pays, après 14 ans de guerre civile.

Après la chute du dictateur syrien Bashar el-Assad, le président intérimaire Ahmed al-Sharaa et Mazloum Abdi, commandant des Forces démocratiques syriennes (FDS), ont signé le 10 mars un accord visant à intégrer à l’État syrien les institutions de l’administration kurde contrôlant de vastes territoires riches en blé, pétrole et gaz dans le nord et le nord-est du pays.

Mais les Kurdes ont rejeté la déclaration constitutionnelle adoptée par Damas, qui accorde les pleins pouvoirs à Sharaa, et n’ont pas accueilli favorablement la formation d’un nouveau gouvernement, estimant qu’il ne reflétait pas la diversité syrienne.

« Nous sommes aujourd’hui en train de mettre en œuvre l’accord national avec les FDS et de réunir toutes les régions sous le contrôle de l’État central », a déclaré M. Chaibani lors d’une conférence de presse conjointe avec ses homologues turc et jordanien à Ankara en marge d’un séminaire sur les moyens de coordination sécuritaire et militaire.

« Nous sommes conscients que ce processus est complexe et sensible, mais il est nécessaire », a-t-il ajouté, soulignant que « tergiverser dans l’exécution de cet accord prolongera le chaos, ouvrira la voie aux interventions étrangères et alimentera les tendances séparatistes.

« Notre objectif n’est pas l’hégémonie, mais l’unification », a-t-il dit.

« L’unité du territoire syrien est non négociable », a insisté M. Chaibani, précisant que « les droits des citoyens kurdes sont garantis et protégés au même titre que ceux des autres Syriens. »

Ces déclarations ont coïncidé avec l’annonce par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), bête noire de la Turquie, de sa dissolution, une décision qui n’a pas été commentée par les FDS, mais que M. Chaibani a qualifiée de « moment charnière » pour la stabilité de la région.

Fin février, les FDS avaient déclaré ne pas être concernées par l’appel du chef historique du PKK, Abdullah Öcalan, à déposer les armes. Lundi, elles n’ont pas commenté l’annonce de sa dissolution.

Le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Nechirvan Barzani, a lui salué lundi la décision du PKK de se dissoudre et de mettre fin à sa lutte armée contre la Turquie, estimant qu’elle renforcerait la stabilité dans la région.

Cette décision du PKK « démontre une maturité politique et ouvre la voie à un dialogue favorisant la coexistence et la stabilité en Turquie et dans la région », a déclaré M. Barzani dans un communiqué.

Elle « jette les bases d’une paix durable qui mettrait fin à des décennies de violence, de douleur et de souffrance », a-t-il ajouté.

Il a affirmé que la région autonome du Kurdistan irakien était prête à soutenir les efforts visant à garantir le succès de « cette occasion historique ».

La famille Barzani, qui dirige le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) au pouvoir dans cette région autonome du nord de l’Irak, joue un rôle clé dans les affaires kurdes et entretient des liens étroits avec la Turquie.

Considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et ses alliés occidentaux, le PKK (kurde turc) dispose de bases arrière au Kurdistan irakien, où la Turquie maintient également des bases militaires et mène fréquemment des opérations aériennes et terrestres contre les combattants kurdes.

Le PKK a annoncé lundi sa dissolution et la fin de la lutte armée après plus de quatre décennies de guérilla contre l’Etat turc, en réponse à l’appel lancé le 27 février de son chef historique et fondateur Abdullah Öcalan, détenu à l’isolement depuis 26 ans en Turquie.

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