Israël en guerre - Jour 584

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Pour le moins "particulièrement cynique"

Damas présidera-t-il une conférence de l’ONU sur le désarmement ?

Washington affirme que Assad, qui a gazé sa population, manque de légitimité et de l'autorité morale pour diriger la conférence. Le chef de l'ONU dit ne pas pouvoir intervenir

Les médecins syriens s'occupent d'un bébé, alors qu'un enfant pleure à côté d'eux dans une clinique de fortune après les bombardements du gouvernement syrien à Douma, dans la région assiégée de Ghouta Est, à la périphérie de la capitale Damas, le 22 février 2018. (AFP/Hamza Al-Ajweh)
Les médecins syriens s'occupent d'un bébé, alors qu'un enfant pleure à côté d'eux dans une clinique de fortune après les bombardements du gouvernement syrien à Douma, dans la région assiégée de Ghouta Est, à la périphérie de la capitale Damas, le 22 février 2018. (AFP/Hamza Al-Ajweh)

Les Etats-Unis ont appelé vendredi le gouvernement syrien à démissionner de sa fonction de président de la conférence sur le désarmement soutenue par l’ONU qui aura lieu cette semaine, citant l’usage répété par le régime d’armes chimiques sur des cibles civiles durant la guerre qui déchire le pays depuis des années.

Les diplomates américains ont indiqué durant un débat qui a eu lieu vendredi à l’ONU que le gouvernement de Bashar el-Assad « n’a ni la légitimité, ni l’autorité morale » pour prendre la tête des efforts de désarmement mondiaux.

Les responsables français et britanniques ont également déploré la présence de Damas à la tête de la conférence, un diplomate de Paris qualifiant cette nomination de « particulièrement cynique ».

Washington a appelé la Russie à mettre un terme à son « soutien aveugle » au régime d’Assad et a vivement recommandé à la Syrie de se retirer du poste de président de la conférence.

« La présidence syrienne sapera cette instance et dépréciera cette institution et c’est quelque chose qui ne devrait pas arriver », a indiqué un diplomate américain.

Au cours des discussions, l’ambassadeur de l’ONU en Syrie, Hussam Alaa, a critiqué les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France pour avoir bombardé des cibles du régime en réponse aux attaques chimiques. Alaa a clamé que les trois pays « affichent une sélectivité et un double-standard dans leur approche du système international de la lutte contre les armes chimiques, sans prendre en compte les vrais dangers qui menacent le monde ».

Vendredi, plus tard dans la journée, le chef de l’ONU Antonio Guterres a expliqué aux journalistes qu’il n’avait pas le pouvoir de renverser le système de rotation qui a désigné la Syrie comme présidente de la conférence de 2018 mais il a indiqué espérer que l’implication de la Syrie n’aura pas un « impact négatif » sur les efforts de désarmement internationaux.

Un enfant syrien inconscient reçoit un traitement dans un hôpital de Khan Sheikhun, une ville tenue par les rebelles dans la province syrienne du nord-ouest d’Idlib, à la suite d’une attaque au gaz présumée le 4 avril 2017 (Crédit : Photo AFP / Omar Haj Kadour)

Le chef de l’ONU a également exprimé sa préoccupation sur la situation dans la Syrie ravagée par la Guerre, et en particulier l’usage répété des armes chimiques là-bas.

Guterres a également appelé de ses voeux « des initiatives pour mettre un terme et prévenir l’usage d’autres armes de destruction massive, et en particulier des armes chimiques ».

Il a souligné que depuis 2014, une commission d’enquête avait examiné 83 incidents impliquant l’utilisation présumée d’armes chimiques dans la Syrie ravagée par la guerre et qu’elle avait déterminé jusqu’à maintenant que de tels armements ont probablement été utilisés dans 14 cas.

« Chacune de ces utilisations est un crime sous les termes de la loi internationale. Leur usage élargi pourrait également constituer un crime contre l’humanité », a averti Guterres.

Guterres a annoncé la création d’un « nouveau mécanisme impartial » pour identifier ceux qui utilisent des armes chimiques en Syrie.

Les forces d’Assad ont été accusées de manière répétée d’utiliser des armes chimiques dans la guerre civile. Assad a insisté sur le fait que son armée avait abandonné son arsenal chimique en 2013.

Des volontaires de la Protection civile, connus sous le nom de Casques blancs, transportent un blessé dans un hôpital de fortune dans la ville de Douma, contrôlée par les forces du régime dans la région assiégée de la Ghouta orientale, en périphérie de Damas, le 20 février. 2018 (Crédit : Hamza Al-Ajweh / AFP)

Le mois dernier, des images d’adultes et d’enfants semblant souffrir des effets d’une attaque à l’arme toxique à Douma avaient suscité l’indignation internationale. Les images macabres de l’attaque présumée, en date du 7 avril, avaient horrifié le monde et précipité des attaques occidentales sans précédent sur des installations militaires syriennes.

La Syrie et son allié proche, la Russie, ont accusé les bénévoles intervenant dans les services de secours syriens d’avoir fabriqué la vidéo au nom des Etats-Unis et de ses alliés.

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