Daniel Barenboïm condamne l’attaque du Hamas mais aussi le siège de Gaza
Le maestro israélo-argentin estime que "l'ampleur de cette tragédie humaine" se mesure "aussi dans les prises d'otages, les maisons détruites, les communautés dévastées"
Le chef d’orchestre israélo-argentin Daniel Barenboïm a qualifié de « crime scandaleux » l’assaut meurtrier du groupe terroriste palestinien du Hamas contre « la population civile israélienne » survenue samedi, tout en condamnant le siège de la Bande de Gaza, « violation des droits humains », dans un communiqué.
« L’attaque du Hamas sur la population civile israélienne est un crime scandaleux que je condamne avec force », a-t-il écrit dans ce texte, posté en anglais sur plusieurs réseaux sociaux.
Selon lui, « l’ampleur de cette tragédie humaine » ne se mesure pas seulement « dans les vies perdues mais aussi dans les prises d’otages, les maisons détruites, les communautés dévastées ».
Le maestro condamne aussi le « siège israélien sur Gaza », une « punition collective qui est une violation des droits humains ».
Barenboïm est de longue date connu pour son engagement en faveur de la paix, notamment à travers le West-Eastern Divan Orchestra fondé en 1999 avec le penseur palestino-américain Edward Saïd. Cette formation rassemble des musiciens israéliens, égyptiens, iraniens, jordaniens, libanais et palestiniens.
« Edward Saïd [décédé en 2003, nldr] et moi-même avons toujours cru que le seul chemin pour la paix entre Israël et Palestine reposait sur l’humanisme, la justice, l’égalité et la fin de l’occupation, plus qu’une action militaire, et j’ai cette conviction encore plus aujourd’hui que jamais. »
« En ces temps difficiles, (…) j’apporte ma solidarité aux victimes et à leurs familles », a-t-il conclu.
De nouveaux raids israéliens ont frappé mercredi la bande de Gaza, en partie transformée en champ de ruines, en riposte à l’attaque sanglante lancée samedi par le Hamas, qui a traumatisé Israël et déclenché une guerre dont les morts se comptent déjà par milliers.
La bande de Gaza, une enclave contrôlée par le Hamas depuis un coup d’état en 2007, où vivent dans la pauvreté 2,3 millions d’habitants, est désormais en état de siège. Israël y a coupé les approvisionnements en eau, en électricité et en nourriture.