Daniel Levi, 34 ans : médecin péruvien-israélien tué en soignant des blessés
Assassiné par des terroristes du Hamas au kibboutz Beeri, le 7 octobre dernier.
Le Dr Daniel Levi (Ludmir), originaire du Pérou et médecin à l’hôpital Soroka de Beer Sheva, a été tué par des terroristes du Hamas alors qu’il soignait des blessés dans le kibboutz Beeri, le 7 octobre.
Il laisse derrière lui sa femme, Lihi, et leurs deux jeunes enfants, Emma, 4 ans, et Liam, presque 2 ans. Ses parents et ses frères et sœurs sont venus d’Amérique du Sud en Israël pour les funérailles, qui ont eu lieu le 15 octobre.
« Je ne le dis pas à haute voix, mais je dois demander à Dieu pourquoi cet homme si bon a été assassiné », a dit son frère, Michael Levi, cité par le Los Angeles Times, lors des funérailles.
Lihi a expliqué au site d’information Mako que la famille était entrée dans son abri anti-bombes lorsque les sirènes ont retenti dans le kibboutz, tôt samedi matin. Daniel a ensuite été appelé à la clinique locale pour aider à soigner les nombreux blessés des attaques du Hamas sur le kibboutz.
« Il m’a embrassée et est parti », raconte-t-elle. « Si seulement j’avais su que c’était notre dernier moment. »
Ils sont restés en contact toute la journée. Il l’a informée qu’ils manquaient de provisions et qu’ils craignaient les terroristes qui rôdaient toujours autour du kibboutz. Selon Lihi, Levi a été tué plus tard lorsque des terroristes du Hamas ont lancé une grenade dans la clinique où il soignait des civils blessés.
« C’était l’amour de ma vie, nous avions une relation profonde et forte, un lien que je n’aurais jamais cru avoir avec qui que ce soit », a-t-elle déclaré. Sa mort, a-t-elle ajouté, « est une perte pour l’humanité. Je ne dis pas cela uniquement parce que je suis sa femme… Il était un prodige dans son travail » d’oto-rhino-laryngologiste (ORL). « C’était un être exceptionnel dans tous les domaines, d’une intelligence extraordinaire, au cœur immense, le meilleur des amis, toujours le premier à aider – même à ses propres dépens ».
Le beau-frère de Levi, Adam Danieli, a fait son éloge funèbre dans une longue publication sur Facebook, rappelant qu’il avait rejoint la famille « avec ce sourire qui va d’une oreille à l’autre, ces yeux bleus qui regardent au plus profond de l’âme, ce rire contagieux qui infecte tout le monde, cet esprit vif et cette capacité à traiter des données qui rendraient jaloux les ordinateurs de la NASA. »
« Daniel, je vais commencer à parler de toi au passé parce que sinon, les gens vont penser que je suis complètement fou », a écrit Danieli, « mais nous savons tous les deux que ton âme est vivante et qu’elle veille sur tous les gens que tu as aimés ».
Le professeur Daniel Kaplan, chef du service ORL de Soroka où travaillait Levi, a déclaré qu’il avait « immédiatement conquis nos cœurs par son dévouement et sa capacité d’apprentissage rapide. Il avait également des qualités relationnelles particulières. C’était un interne compétent, doté d’un grand savoir et d’une forte ambition d’apprendre et de progresser. Il savait garder son calme et avait une bonne énergie. Je ne l’ai jamais entendu se plaindre, ni personne se plaindre de lui. »
Kaplan a raconté qu’un membre des forces de sécurité locales de Beeri qui a été soigné par Levi dans les dernières heures de sa vie « m’a parlé de sa bravoure face aux terroristes et des soins qu’il prodiguait aux blessés. Il a noté ses yeux bienveillants, son attitude calme légendaire. »
Lihi a confié que Levi avait toujours su qu’il deviendrait médecin, « mais à l’heure de vérité, quand il s’est précipité pour sauver des vies, il n’y avait personne pour le sauver ».