Décès de Larry Kramer, dramaturge et militant contre le sida, à l’âge de 84 ans
Des célébrités et les militants LGBTQ se souviennent de Larry Kramer comme d'un pugnace défenseur des droits des homosexuels et d'une icône culturelle
Larry Kramer, célèbre dramaturge militant engagé dans la lutte contre le sida et pour les droits des homosexuels, est décédé mercredi à l’âge de 84 ans.
Le mari de l’artiste, David Webster, a déclaré au New York Times qu’il était mort d’une pneumonie.
« Nous avons perdu un géant qui défendait les droits des homosexuels comme un guerrier. Sa colère était nécessaire à un moment où les décès d’hommes homosexuels dus au sida étaient ignorés par le gouvernement américain », a réagi Elton John dans un communiqué.
Larry Kramer, né dans une famille juive, a écrit « The Normal Heart » et fondé l’organisation ACT UP en 1987. Il avait perdu son compagnon des suites du sida en 1984 et était lui-même touché par le VIH. Il souffrait également d’une hépatite B.
Il a été nommé aux Oscars pour le scénario de « Love », l’adaptation du roman « Femmes amoureuses » de D.H. Lawrence de 1969. Le film avait valu à l’actrice Glenda Jackson son premier Oscar.
Il a également écrit le scénario du film de 1972 « Les Horizons perdus », un roman, « Faggots », et les pièces « Sissies’ Scrapbook », « The Furniture of Home », « Just Say No » et « The Destiny of Me », qui était finaliste pour le prix Pulitzer en 1993.
De nombreux artistes américains lui ont rendu hommage, et notamment Lin-Manuel Miranda qui a écrit sur Twitter : « Quel écrivain extraordinaire, quelle vie. » « Il nous a ordonné de nous aimer et de nous battre pour notre vie. C’était un héros », a écrit Dan Savage.
En 1981, il avait co-fondé avec un groupe d’amis à New York Gay Men’s Health Crisis [Crise sanitaire des homosexuels], l’une des premières organisations du pays à s’attaquer à l’épidémie de VIH, et a écrit de nombreux articles, livres et textes afin d’alerter sur cette crise sanitaire.