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Décès d’Ida Nudel, ancienne refuznik et militante pour les Juifs soviétiques

Appelée "Ange gardien" pour son action en faveur des Prisonniers de Sion détenus en URSS, Nudel a immigré en Israël après avoir eu le visa de sortie demandé pendant des années

La prisonnière de Sion Ida Nudel et son chien arrivant à bord d'un Boeing privé, appartenant au milliardaire Armand Hammer, à l'aéroport Ben Gurion, le 15 octobre 1987. (Nati Harnik/GPO)
La prisonnière de Sion Ida Nudel et son chien arrivant à bord d'un Boeing privé, appartenant au milliardaire Armand Hammer, à l'aéroport Ben Gurion, le 15 octobre 1987. (Nati Harnik/GPO)

Ida Nudel, ancienne refuznik et militante de la cause des Juifs soviétiques, est décédée mardi en Israël à l’âge de 90 ans.

Ida Nudel est arrivée en Israël en 1987 après une bataille de 16 ans – dont quatre ans d’emprisonnement en Sibérie – contre les autorités soviétiques pour lui permettre de s’installer dans l’État juif, qu’elle a gagnée grâce à l’intervention de nombreuses personnalités internationales, dont l’actrice américaine Jane Fonda.

Après s’être installée en Israël, Nudel a créé l’association à but non lucratif « Mother to Mother », dont l’objectif est de proposer des activités extrascolaires aux enfants d’immigrants russes.

Le président Isaac Herzog a rappelé, à l’occasion de son décès, combien son père, l’ancien président Chaim Herzog, avait été ému de rencontrer Nudel lors de son arrivée en Israël.

« Il est important de se souvenir et de commémorer les histoires des Prisonniers de Sion qui, avec esprit et bravoure, ont changé le monde. Que sa mémoire soit une bénédiction », a écrit Herzog sur Twitter.

Le Premier ministre Naftali Bennett a également rendu hommage à Nudel, déclarant qu’elle était « un exemple d’héroïsme juif pour nous tous ».

Née en 1931, Nudel a d’abord cherché à s’installer en Israël après avoir entendu parler en 1970 d’une tentative de détournement d’avion par un groupe de refuzniks pour fuir l’Union soviétique. Elle a demandé un visa de sortie mais il lui a été refusé par les autorités soviétiques.

Une manifestation devant le théâtre de Jérusalem demandant la libération de la prisonnière de Sion Ida Nudel, le 6 juin 1979. (Chanania Herman/GPO)

Sa sœur Elena, son beau-frère et leur fils ont obtenu des visas en 1972. La même année, Ida Nudel a organisé une grève de la faim au bureau central du Parti communiste de l’Union soviétique pour protester contre l’arrestation d’un autre refusenik, Vladimir Markman.

Elle a gagné le surnom d' »ange gardien » avec sa campagne visant à fournir une aide humanitaire aux Prisonniers de Sion, les personnes incarcérées en Union soviétique pour activité sioniste.

La prisonnière de Sion Ida Nudel et son chien arrivant à bord d’un Boeing privé, appartenant au milliardaire Armand Hammer, à l’aéroport Ben Gurion, le 15 octobre 1987. (Nati Harnik/GPO)

Cependant, elle a perdu son emploi et, après avoir placé une affiche de protestation contre le KGB dans son appartement en 1978, elle a été condamnée à quatre ans d’exil domestique. Libérée en 1982, elle est interdite de séjour à Moscou et s’installe à Bender, en Moldavie pendant cinq ans.

En 1987, elle a obtenu un visa de sortie et, le 15 octobre, elle est arrivée en Israël, où elle a été accueillie par le Premier ministre de l’époque, Yitzhak Shamir, le ministre des Affaires étrangères, Shimon Peres, sa sœur et des milliers d’Israéliens.

Elle a vécu à Karmei Yosef, puis à Rehovot.

Nudel est restée active dans le domaine des droits civiques et de la politique. En 2005, elle a adressé une pétition à la Haute Cour de justice pour lui demander d’obliger le Premier ministre de l’époque, Ariel Sharon, à tout mettre en œuvre pour sauver la vie de 15 collaborateurs palestiniens condamnés à mort dans les prisons de l’Autorité palestinienne. Elle s’est également élevée contre le retrait unilatéral de la bande de Gaza prévu par Sharon, qui a finalement eu lieu plus tard dans l’année.

La prisonnière de Sion Ida Nudel accueillie à l’aéroport international Ben Gourion par le Premier ministre Yitzhak Shamir après sa libération d’une prison soviétique, le 15 octobre 1987. (Nati Harnik/GPO)

En 2007, elle a déposé une autre requête auprès de la Haute Cour de justice, demandant que les droits de visite soient retirés aux prisonniers du Hamas et du Hezbollah tant que la Croix-Rouge ne pourra pas rendre visite à trois soldats de Tsahal enlevés, Gilad Shalit, détenu par le Hamas dans la bande de Gaza, et Eldad Regev et Ehud Goldwasser détenus par le Hezbollah au Liban. Lors d’échanges ultérieurs de prisonniers, Shalit a été rendu vivant et les corps de Regev et Goldwasser ont été rendus à Israël.

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