Découvrez Venus, une merveille de la technologie franco-israélienne
Un micro-satellite franco-israélien ultra novateur sera mis en orbite le 1er août prochain dans le cadre d'accords qui devraient encore s'accélérer dans les prochaines années selon les deux pays
« Venus est prêt au lancement » ! Jean-Yves Le Gall, le président du Centre national d’études spatiales, le CNES, et Avi Blasberger, celui de l’Israël Space Agency, l’ISA, ne cachent pas leur satisfaction : ce 25 mai, un peu plus d’un mois avant la mise en orbite de Venus, est officiellement présenté à la presse et aux équipes françaises et israéliennes le résultat de leur long travail de collaboration.
Le satellite Venus trône au milieu d’une pièce stérile, et qui veut le voir de ses propres yeux doit s’équiper comme à l’entrée d’un bloc opératoire. Blouse, plastique sur les chaussures et protection sur la tête… Pas question que la moindre saleté n’atterrisse sur le micro satellite Venus (Vegetation and Environment monitoring on a New Micro-Satellite).
« Venus est un satellite extraordinaire pour analyser l’évolution de la végétation, il pourra observer 110 sites tous les deux jours avec une précision de 5 mètres », se réjouit Jean-Yves Le Gall.
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Tous les deux jours, pendant deux ans et demi, le micro-satellite fournira ainsi des images de plus de 100 sites distribués sur l’ensemble de notre planète : des forêts, cultures, espaces naturels protégés… Les images acquises dans 12 bandes spectrales, par une caméra fournie par le CNES, seront fournies dans une haute résolution spatiale (entre 5 et 10 m au sol) et temporelle (tous les 2 jours).
« Venus est un satellite extraordinaire pour analyser l’évolution de la végétation »
Jean-Yves Le Gall
Aucun capteur embarqué sur un satellite en orbite ne combine actuellement une telle fréquence de revisite et finesse spatiale pour le suivi de la végétation.
Venus sera placé « en orbite héliosynchrone quasi polaire, d’altitude 720 km, et d’inclinaison 98.27 et fournira ainsi des données utilisées pour des études scientifiques portant sur le suivi, l’analyse et la modélisation du fonctionnement des surfaces continentales sous l’influence de facteurs environnementaux et de l’activité humaine », résume Menachem Kidron.
En suivant de manière précise le développement et l’état de la végétation, Venus permettra de déterminer l’influence de facteurs environnementaux, des activités humaines et des changements climatiques sur les surfaces continentales.
Le satellite pourra aussi permettre de développer des systèmes d’alerte précoce sur l’état des cultures et la disponibilité en eau dans une perspective de gestion durable des territoires et de sécurité alimentaire.
Plus simplement, Venus apportera beaucoup dans la lutte contre le réchauffement de la planète et ses conséquences néfastes. Pour la France, son lancement s’inscrit dans les engagements pris par la Conférence de Paris de 2015 sur le climat (COP21), et surtout de la COP22, où avait été confirmé le rôle fondamental des missions spatiales dans la lutte contre les conséquences des réchauffements climatiques.
Grâce à Venus, les Etats pourront constater très concrètement les résultats de leurs efforts. « Dans 10 ans, 15 ans, on fera encore des thèses à partir des résultats obtenus par le micro satellite Venus », affirme Jean-Yves Le Gall.
« Venus est à la pointe de la technologie, mais ce n’est pas étonnant, on dit que les meilleurs ingénieurs dans le domaine spatial sont en Israël et en France ! », se félicite Jean-Yves Le Gall.
La coopération entre la France et Israël dans le domaine spatial est ainsi ancienne, même si elle s’est accélérée avec la fabrication de Venus. Elle remonte en fait à 1994, date du premier accord-cadre conclu entre le CNES et l’ISA sur l’utilisation pacifique de l’espace.
« Nous avons des accords anciens dans le domaine de la recherche et du développement (R&D), soutient Jean-Yves Le Gall, mais aussi des accords commerciaux puisque certains satellites israéliens sont envoyés à partir de notre base spatiale de Guyane et que certains équipements à bord des satellites israéliens sont également fournis par l’industrie spatiale française ».
Des accords qui devraient s’accélérer ces prochaines années, selon les deux pays.
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