Demande d’embargo sur les armes à Israël : l’Egypte rejoint l’appel de la Turquie à l’ONU
Le Caire affirme que l'appel s'inscrit dans le cadre des "efforts internationaux visant à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses violations continues du droit international et du droit international humanitaire"
L’Egypte, liée à un traité de paix avec Israël, s’est jointe à l’appel lancé par la Turquie, soutenu par 52 pays, exhortant l’ONU à cesser les livraisons d’armes à ce pays, invoquant des inquiétudes quant à leur utilisation contre les Palestiniens.
Cet appel intervient alors qu’Israël continue sa guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza, tout en affrontant le Hezbollah pro-iranien, un allié du groupe terroriste islamiste palestinien, au Liban.
Un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères publié mardi soir déclare que l’inclusion du Caire dans l’appel s’inscrit dans le cadre des « efforts internationaux visant à faire pression sur Israël pour qu’il cesse ses violations continues du droit international et du droit international humanitaire ».
Il vise également à mettre fin aux « violations israéliennes » contre le peuple palestinien et à protéger les civils, indique le communiqué.
Dimanche, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, avait déclaré que son pays avait lancé cet appel deux jours plus tôt à l’ONU.
« Nous devons répéter à chaque occasion que vendre des armes à Israël revient à participer à son génocide », a affirmé M. Fidan lors d’une conférence de presse à Djibouti, où il participait à un sommet de partenariat Turquie-Afrique.
Parmi les signataires figurent l’Arabie saoudite, le Brésil, l’Algérie, la Chine, l’Iran et la Russie, et deux organisations, la Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique.
Le mois dernier, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait appelé l’ONU à imposer un embargo sur les armes à Israël, comme « solution efficace » pour mettre fin au conflit dans la bande de Gaza.
L’Egypte, aux côtés du Qatar et des Etats-Unis, a joué pendant des mois un rôle de médiateur dans des pourparlers indirects pour parvenir à un accord de cessez-le-feu, mais sans grand succès.