Des commandos américains en Israël pour aider à localiser les otages – New York Times
Les États-Unis ont confirmé avoir envoyé des conseillers militaires pour aider Israël dans sa guerre
Des commandos américains sont en Israël pour contribuer aux efforts visant à localiser les otages détenus dans la bande de Gaza depuis l’attaque sans précédent du Hamas du 7 octobre, rapporte le New York Times.
Bien que les États-Unis aient précédemment déclaré avoir envoyé des conseillers militaires pour aider Israël dans sa guerre contre le groupe terroriste Hamas, Christopher Maier, secrétaire adjoint à la défense, a indiqué que des commandos avaient également été déployés, selon le reportage.
Le journal cite Christopher P. Maier, secrétaire adjoint à la Défense, lors d’une conférence à Washington : « Nous aidons activement les Israéliens à faire un certain nombre de choses. »
Ce commentaire est intervenu au lendemain de la libération par Israël d’une de ses soldates qui était détenue par des groupes terroristes gazaouis, bien que l’on ignore le rôle qu’auraient joué des commandos américains dans le sauvetage de la soldate de première classe Ori Magidish.
Ori Magidish faisait partie des 245 personnes enlevées lorsque des milliers de terroristes du Hamas ont envahi le sud d’Israël lors de l’attaque sanglante du 7 octobre, qui a également tué quelque 1 400 personnes. La plupart des personnes retenues en captivité sont des civils, et plusieurs d’entre elles possèdent la nationalité américaine.
Israël s’est engagé à détruire le Hamas et à libérer les otages, tandis que des diplomates du Qatar et d’autres pays ont tenté de négocier leur libération.
Maier affirme que la tâche principale consiste à « identifier les otages, y compris les otages américains. C’est vraiment notre responsabilité de le faire. »
M. Maier a précisé que les commandos américains n’avaient pas reçu de mission de combat, mais qu’ils discutaient avec les forces israéliennes de la situation à Gaza en vue d’une « lutte qui s’annonce très complexe ».
Bien que M. Maier n’ait pas voulu révéler combien de forces d’opérations spéciales se trouvaient en Israël, le NY Times a cité d’autres responsables américains anonymes qui ont déclaré que plusieurs dizaines d’entre elles avaient été envoyées au cours des derniers jours. Une petite équipe se trouvait déjà en Israël le 7 octobre pour un entraînement préalablement organisé.
Les responsables, sous couvert d’anonymat, ont déclaré au journal que les commandos rejoignaient le FBI, le département d’État et d’autres spécialistes américains de la récupération d’otages qui travaillent avec leurs homologues israéliens.
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd J. Austin, s’entretient quasi quotidiennement avec le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant. Au cours de ces échanges, il aurait souligné que toute incursion terrestre dans la bande de Gaza devait être menée avec prudence en raison de la complexité des combats dans une zone urbaine très peuplée, encore compliquée par les réseaux de tunnels que le Hamas a creusés sous la bande de Gaza pour dissimuler et déplacer ses forces.
« Nous travaillerons avec eux autant que possible pour les conseiller sur ce type d’activités », a déclaré M. Maier.
La vice-présidente Kamala Harris a déclaré dans une interview diffusée dimanche que Washington n’enverrait pas de troupes en Israël ou à Gaza, alors que les États-Unis craignent de s’enliser dans un nouveau conflit coûteux au Moyen-Orient.
Le journal indique que plusieurs pays occidentaux ont secrètement rapproché leurs forces spéciales d’Israël pour aider au sauvetage potentiel d’otages, ou pour des évacuations à grande échelle d’Israël ou du Liban si les combats venaient à davantage s’étendre.
M. Maier a déclaré que les forces spéciales américaines étaient également prêtes « à aider nos propres citoyens à sortir de certains endroits et à assurer la sécurité de nos ambassades ».
La guerre a éclaté après le massacre du 7 octobre perpétré par le Hamas, qui a vu quelque 2 500 terroristes faire irruption en Israël depuis la bande de Gaza par voie terrestre, aérienne et maritime, sous un déluge de milliers de roquettes tirées sur les villes israéliennes.
La grande majorité des personnes tuées lorsque les terroristes se sont emparés des communautés frontalières étaient des civils, notamment des bébés, des enfants et des personnes âgées. Des familles entières ont été exécutées dans leurs maisons et plus de 260 ont été massacrées lors d’un festival en plein air, souvent au cours d’actes de brutalité horribles commis par les terroristes.
Israël comptabilise encore le nombre de personnes qu’il pense avoir été faites prisonnières, mais la semaine dernière, il a déclaré que plus de la moitié d’entre elles – 138 – possédaient des passeports étrangers de 25 pays.
Plus de 200 étrangers ou binationaux ont été tués ou enlevés au cours de l’assaut.
Trente et un Américains sont morts, selon la Maison Blanche, et treize sont portés disparus. Le président américain Joe Biden a confirmé qu’il y avait des Américains parmi les otages. Quatre personnes ont été libérées par le Hamas, dont une Américaine et sa fille.
Le ministère de la Santé, contrôlé par le Hamas, a affirmé que plus de 8 500 personnes avaient été tuées dans l’enclave, un chiffre qui ne peut être vérifié de manière indépendante. Le Hamas a été accusé de gonfler artificiellement le nombre de morts et de ne pas faire de distinction entre les civils et les terroristes. Le groupe terroriste s’est opposé à ces affirmations en publiant une liste non vérifiée de noms représentant, selon lui, les personnes tuées. Certains des morts seraient des victimes de roquettes tirées par les terroristes palestiniens eux-mêmes.
Israël affirme que son offensive vise à détruire les infrastructures du Hamas et s’est engagé à éliminer l’ensemble du groupe terroriste, qui règne sur la bande de Gaza. Il affirme viser toutes les zones où le Hamas opère, tout en cherchant à minimiser les pertes civiles et en exhortant la population civile à évacuer vers le sud de la bande de Gaza. Des troupes israéliennes sont déjà présentes sur le terrain à Gaza.