Des extrémistes israéliens auteurs d’actes de vandalisme en Cisjordanie
Sur les images, on peut voir une dizaine de jeunes rassemblés aux abords du village de Yasuf, situé près de l'implantation de Kfar Tapua, et jeter des pierres sur des voitures
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

La police a ouvert une enquête mercredi autour d’un crime de haine présumé, une dizaine de jeunes israéliens ayant été filmés par des caméras de vidéosurveillance en train de jeter des pierres sur des maisons et des véhicules garés à Yasuf, en Cisjordanie.
D’après la police, plusieurs voitures et maisons ont été endommagées par cette attaque perpétrée dans ce village adjacent à l’implantation de Kfar Tapuah.
Les images des caméras de vidéosurveillance montrent des militants masqués, certains portant des tzitzits, s’approcher d’une voiture stationnée aux abords de Yasuf et en crever les pneus, avant de lancer des pierres dessus ainsi que sur différentes cibles alentours.
Les forces de l’ordre ont indiqué avoir récupéré les images de vidéosurveillance et enquêter afin d’appréhender les responsables.
بالفيديو …. لحظة اعتداء قطيع المستوطنين على منزل المواطن (ابراهيم عبد اللطيف عبيه) في بلدة ياسوف شرق مدينة سلفيت صباح اليوم.
פורסם על ידי Raya FM ב- יום רביעי, 5 ביוני 2019
Alors que la plupart de ce type d’attaques sont commises la nuit, celle-ci a eu lieu en plein jour, dans la matinée de mercredi.
La semaine dernière, la police a annoncé qu’ils avaient arrêté deux Israéliens soupçonnés d’avoir vandalisé une propriété palestinienne. Les suspects — un résident de Jérusalem et un autre originaire de l’implantation de Yitzhar en Cisjordanie — ont été placés en liberté conditionnelle par le tribunal de Rishon Lezion.
Malgré les dizaines de crimes de haine ayant visé des Palestiniens et leurs biens enregistrés ces derniers mois et années, l’arrestation de leurs auteurs est excessivement rare, la dernière en date remontant au mois de décembre.
Des organisations de défense des droits de l’homme se sont plaintes que les condamnations étaient de plus en plus rares, les charges étant souvent abandonnées.
Ces attaques, souvent dites de « prix à payer », se limitent généralement à des incendies criminels et des graffitis, mais prennent parfois la forme d’agressions physiques ou même de meurtres.
En décembre, le bureau des Nations unies pour la Coordination des affaires humanitaires a publié un rapport révélant une hausse de 69 % des attaques d’habitants d’implantation contre des Palestiniens en 2018 par rapport à 2017.