Des hackers iraniens diffusent des sirènes et des hymnes au terrorisme dans une vingtaine de maternelles
Handala aurait aussi envoyé des SMS intimidants à des dizaines de milliers d'Israéliens et prétend avoir infiltré le ministère de la Sécurité nationale, qui affirme n'y voir aucune violation
Le groupe de pirates informatiques iraniens Handala a infiltré les dispositifs d’alarme d’une vingtaine de jardins d’enfants dimanche matin en utilisant les haut-parleurs des systèmes pour diffuser des sirènes d’alerte à la roquette et des chants arabes soutenant le terrorisme, ont rapporté les médias israéliens.
Les systèmes, gérés par l’entreprise électronique Maagar-Tec, ont été déconnectés et celle-ci a déclaré qu’elle examinait l’incident soumis à l’Unité de cyber-défense C4I, a rapporté la chaîne publique Kann.
En utilisant un autre système de la même société, Handala a également envoyé des SMS intimidants à des dizaines de milliers de personnes, a déclaré l’unité, ajoutant que l’expéditeur devait être bloqué et que les messages ne présentaient aucun danger pour les téléphones des destinataires.
Handala a également affirmé s’être introduit dans le système de commande et de contrôle du ministère de la Sécurité nationale et avoir volé sur les serveurs du ministère quatre téraoctets de communications internes, d’enregistrements vidéo, de documents confidentiels et de dossiers personnels de tous les officiers de police et de tous les pompiers.
Le groupe de hackers a posté des photos qui semblent montrer un panneau de contrôle pour les abris antiatomiques dans le centre d’Israël, les registres des véhicules des forces de police locales, des officiers de police avec leurs armes et des permis de port d’arme privés pour les civils.
Cependant, l’Unité de cyber-défense C4I et le ministère de la Sécurité nationale ont déclaré qu’ils n’avaient rien trouvé d’anormal sur les serveurs du ministère, a indiqué Kann.
האקרים ערבים פרצו למערכות חירום המותקנות בגני ילדים ובמוסדות נוספים והשמיעו דרכם מסרים בערבית (ארז דסה). pic.twitter.com/wFwnQkAGKf
— זמן אמת – להתעדכן לפני כולם (@Hilelcohen10) January 26, 2025
La semaine dernière, sur un canal Telegram créé le 7 décembre, Handala a entamé ce qu’il a appelé un « compte à rebours » avant la violation présumée. Jeudi, le groupe de hackers a publié un verset coranique en arabe dans lequel le prophète Mahomet s’engage à exterminer les peuples, y compris les Juifs, qui n’acceptent pas l’islam. Vendredi et samedi, le groupe a publié des messages menaçants visant le ministère de la Sécurité nationale.
Des groupes de pirates informatiques soutenus par l’Iran, dont certains seraient liés au gouvernement de Téhéran, ont pris pour cible à maintes reprises des infrastructures, des entreprises et des particuliers israéliens ces dernières années, avec une nette augmentation depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges – commettant de nombreuses atrocités et perpétrant des violences sexuelles à grande échelle, déclenchant ainsi la guerre à Gaza. Des groupes liés à Israël ont également revendiqué des attaques contre des serveurs iraniens.
Les dirigeants iraniens, qui ont juré de détruire Israël, exploitent un « axe de la résistance » composé de mandataires régionaux, dont les groupes terroristes palestinien du Hamas et chiite libanais du Hezbollah ainsi que les Houthis du Yémen.
On ne sait pas si Handala est lié aux dirigeants iraniens, bien que la chaîne publique de la République islamique, PressTV, ait parlé favorablement du groupe « hacktiviste ».
Handala, dont le nom et le logo sont inspirés d’un personnage de dessin animé palestinien, a annoncé avoir mené plusieurs attaques contre les forces de sécurité israéliennes pendant la guerre de Gaza.
Il a publié ce qu’il a déclaré être des données personnelles de l’ancien ministre de la Défense Benny Gantz, de l’ancien ministre des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi et de l’ancien Premier ministre Ehud Barak, bien que les photos affichées par Handala aient déjà été publiées.
Le groupe a également déclaré avoir volé des masses de données au centre de recherche nucléaire Soreq en septembre et à l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet en octobre. Aucune de ces infiltrations n’a pu être confirmée.