Des manifestations d’extrême droite organisées ce week-end en France
Une marionette de Marianne a été pendue à Toulouse, alors qu’un colloque célébrant les 120 ans de l’Action française a été organisé à Paris
Ce samedi, les activistes du groupuscule d’extrême droite royaliste de l’Action Française ont organisé une « journée d’Action Française » à Paris et à Toulouse.
Après un défilé dans les rues de Toulouse, les militants ont pendu une marionette représentant Marianne depuis le pont Neuf.
« Je condamne l’acte symbolique agressif et irrespectueux des militants d’AF contre Marianne, figure du régime choisi par le Peuple français », a réagi sur Twitter le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc. « Ces militants seraient mieux inspirés de défendre leur proposition politique plutôt que de provoquer. »
« Il est inacceptable que de telles manifestations s’organisent en toute tranquillité dans les rues de Toulouse. Les pouvoirs publics doivent sanctionner les protagonistes ! », a lui dénoncé Sébastien Vincini, élu socialiste dans la région.
L’acte a également été condamné par Georges Méric, président du Conseil Départemental, et les candidats ou leurs colistiers aux municipales à Toulouse, ainsi que par l’association SOS Racisme.
Le même jour, à Paris, était organisée une conférence intitulée “120 ans qui nous donnent raison”, en célébration des 120 ans du mouvement de l’Action française.
« Il y a 120 ans, l’affaire du traître Dreyfus donnait naissance à un mouvement politique dont personne n’aurait imaginé qu’il deviendrait le fer de lance du nationalisme français et qu’il serait encore bien vivant aujourd’hui », a écrit l’organisation.
Le colloque a rassemblé de nombreuses personnalités d’extrême droite, dont le prince Sixte Henri de Bourbon Parme (proche du Rassemblement national), Jérôme Bourbon (directeur du journal d’extrême droite Rivarol), Marion Sigaut (proche d’Alain Soral), Pierre-Antoine Plaquevent (qui dénonce un prétendu complot mené par le financier américain George Soros), Alain Escada (président de l’organisation Civitas), ou encore Yvan Benedetti (porte-parole du Parti nationaliste français).
L’évènement n’a fait l’objet d’aucune critique, demande d’interdiction ou contre manifestation.