La mère d’une soldate captive dit que les femmes otages sont esclavagisées à Gaza
Des mères ont raconté les récits de la captivité de leurs enfants lors d'une conférence, l'une d'elles disant que les jeunes femmes étaient obligées de faire le ménage et la cuisine
La mère de Liri Albag, une soldate de 19 ans enlevée le 7 octobre, a fait part d’informations sur sa fille qui lui ont été transmises par les femmes otages qui ont été libérées – des informations qui concordent avec le récit qui a été fait par Noa Argamani de sa captivité. Argamani l’une des otages secourue à Gaza la semaine dernière.
« Noa nous a dit qu’elles étaient des esclaves, les [soldates] aussi, y compris Liri », a déclaré Shira Albag. « Elles devaient nettoyer la cour, faire la vaisselle et préparer la nourriture qu’elles n’étaient pas autorisées à manger », a déclaré Shira Albag lors d’une conférence qui rassemblait des femmes occupant des postes municipaux à responsabilité à Ganei Tikva, une ville située au sud de Tel Aviv.
Shira Albag a dit qu’à sa connaissance, sa fille avait été déplacée à quatre reprises environ – notamment dans une villa luxueuse où elle n’avait été autorisée à se doucher qu’à une seule occasion pendant un mois. Ensuite, environ après 40 jours de captivité, Liri a été emmenée dans les tunnels du Hamas, où l’alimentation était très limitée, où il n’y avait pas de lumière et où l’eau était salée et rationnée.
Argamani a été secourue lors d’une opération militaire audacieuse de l’armée israélienne, samedi dernier, aux côtés de Shlomi Ziv, Almog Meir Jan et Andrey Kozlov qui étaient retenus en otage dans un autre bâtiment situé à courte distance.
La mère de Meir Jan, Orit Meir, a aussi pris la parole lors de la conférence de vendredi, révélant de nouvelles informations sur la captivité de son fils.
« Almog était retenu en otage dans un foyer riche. Il avait à manger une ou deux fois par jour – ce n’était pas toujours une nourriture goûteuse ou saine mais il n’avait pas faim », a-t-elle expliqué.
Liri Albag avait été l’une des cinq observatrices de Tsahal qui avaient été kidnappées à la base de Nahal Oz, lors du massacre du 7 octobre – lorsque des milliers de terroristes avaient pris d’assaut le sud d’Israël, massacrant près de 1200 personnes et prenant 250 otages, des civils en majorité.
Trois autres mères d’observatrices ont également pris la parole lors de cette conférence de vendredi : Meirav Berger, la mère d’Agam Berger; Orly Gilboa, la mère de Daniella Gilboa et Ayelet Levy Shahar, la mère de Naama Levy.
Orly Gilboa a indiqué qu’il n’y avait que peu d’informations au sujet de sa fille et d’une autre soldate kidnappée, Karina Ariev qui, a-t-elle dit, est détenue séparément des autres.
« L’un des ouvriers agricoles thaïlandais qui avaient été enlevés et qui est sorti de là a dit qu’ils les avaient aperçues, elles étaient couvertes des pieds à la tête », a dit Gilboa.
Une vidéo prise par le Hamas qui montre l’enlèvement des cinq soldates, avait été diffusée, au mois de mai, par le Forum des Familles d’Otages et de portés-disparus. Toutes les cinq sont encore à Gaza.
A la fin de la conférence de vendredi, les membres du Forum de ces femmes assumant de hautes fonctions au sein des autorités municipales ont émis un communiqué demandant au Premier ministre Benjamin Netanyahu d’accepter sans délai l’accord portant sur la remise en liberté des otages et sur un cessez-le-feu à Gaza, un accord qui est actuellement sur la table.
Selon Washington, Israël a accepté la dernière version de cet accord et le Hamas l’a refusée.
Il resterait 116 otages enlevés le 7 octobre entre les mains du Hamas – et tous ne seraient plus en vie.