Israël en guerre - Jour 60

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Deux arabes tués par arme à feu – la police promet des renforts

Un homme de 70 ans a été tué près du carrefour de Beit Kama et un autre, de 20 ans, à Fureidis, portant à 190 le nombre de morts violentes au sein de la communauté arabe en 2023

Eid Abu Hassan Al Ziyaddin, 70 ans, abattu près du carrefour de Beit Kama, dans le sud d'Israël, le 28 septembre 2023. (Autorisation)
Eid Abu Hassan Al Ziyaddin, 70 ans, abattu près du carrefour de Beit Kama, dans le sud d'Israël, le 28 septembre 2023. (Autorisation)

Deux hommes ont été abattus jeudi, dernières victimes en date de la spirale criminelle qui a coûté la vie à près de 200 personnes au sein de la communauté arabe cette année.

Les faits, qui ont eu lieu à quelques heures d’intervalle, dans un cas non loin du carrefour de Beit Kama, dans le sud d’Israël, et dans l’autre, à Fureidis, dans le nord, ne semblent pas liés. Ils font suite à une terrible fusillade qui a tué la veille cinq membres de la même famille et à un assassinat en plein jour, filmé de surcroît, qui ont conduit les autorités à promettre de redoubler d’efforts pour enrayer les effusions de sang.

Les secouristes ont pris en charge Eid Abu Hassan Al Ziyaddin, 70 ans, trouvé à demi-inconscient avec de graves blessures dans un champ près du carrefour de Beit Kama, a fait savoir le service d’urgence du Magen David Adom.

Sa mort a été constatée peu de temps après son admission au centre hospitalier Soroka de Beer Sheva.

Les premières conclusions de la police font état d’un lien entre cet incident et une querelle de famille. Selon certaines informations, Al Ziyaddin allait participer à une réunion de réconciliation ce vendredi.

Toujours selon le Magen David Adom, la seconde victime de la journée, âgée de 20 ans, a succombé à ses blessures lors de son évacuation de Fureidis vers l’hôpitel Hillel Yaffe de Hadera.

Des policiers ont été déployés à l’endroit où cinq membres de la même famille ont été abattus dans la ville bédouine de Basmat Tabun, dans le nord du pays, le 27 septembre 2023. (Crédit : Shir Torem/Flash90)

Ces morts portent à 190 le nombre d’Arabes à avoir succombé à une mort violente en Israël depuis le début de cette année, contre 80 au cours de la même période en 2022, a fait savoir l’organisation de lutte contre les violences Abraham Initiatives.

Le jour-même de ces dernières violences, des militants ont teinté de rouge la célèbre fontaine de la place Dizengoff, à Tel Aviv, pour protester contre l’inaction du gouvernement face à cette criminalité attribuée à des organisations criminelles installés dans des communautés arabes affaiblies par des dizaines d’années de négligence de la part des autorités israéliennes.

« Il est impossible de se taire alors que le sang des victimes de la criminalité au sein de la société arabe continue de couler », a déclaré l’ONG Standing Together, à l’origine de la manifestation.

Peu de temps après, le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est engagé à prendre des lois pour donner davantage de ressources aux forces de l’ordre, et peut-être même l’accès à des outils de piratage aujourd’hui très controversés.

Jeudi toujours, la procureure générale, Gali Baharav-Miara, a autorisé la police à utiliser l’outil espion Pegasus dans l’enquête sur l’assassinat de cinq membres de la même famille arabe, la veille.

Cette fusillade perpétrée dans la ville bédouine de Basmat Tabun, dans le nord d’Israël, serait liée à la mort, jeudi, en plein jour, d’un homme manifestement victime d’une confusion avec un proche impliqué dans une querelle criminelle.

La police a arrêté neuf suspects dans la ville voisine d’Umm al Fahm pour les morts de Haïfa, et le tribunal de première instance de la ville a prolongé leur détention provisoire de huit jours.

Le gouvernement doit prochainement mettre sur pied un comité chargé d’examiner l’utilisation de logiciels espions par les forces de l’ordre, suite au scandale né, en 2022, de l’utilisation par la police de logiciels de piratage de téléphones portables.

Le chef de la police, Kobi Shabtai, s’est rendu sur les lieux de la fusillade de Basmat Tabun, et le ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, l’a rejoint mercredi.

Le chef de la police israélienne Kobi Shabtaï, deuxième à droite, arrivant sur les lieux où cinq membres d’une même famille ont été tués par balle dans la ville bédouine de Basmat Tabun, dans le nord d’Israël, le 27 septembre 2023. (Crédit : Shir Torem/Flash90)

Shabtai a fait une déclaration filmée dans laquelle il a qualifié cette fusillade d’« événement des plus odieux jamais enregistrés, à savoir l’élimination ciblée d’une famille entière en représailles à un meurtre à Haïfa, ce matin ».

Ces morts s’ajoutent à ceux déjà causés par la vague de crimes violents qui décime la communauté arabe depuis quelques années. De nombreux dirigeants communautaires accusent la police de ne pas parvenir à réprimer des organisations criminelles très puissantes lorsqu’elle n’ignore pas purement et simplement les violences. Ils estiment que des décennies de négligences et discriminations de la part des services publics sont à l’origine de ce problème.

Pour leur part, les autorités accusent le crime organisé, en plein essor, et la prolifération des armes, ce à quoi s’ajoute parfois l’incapacité des communautés à travailler avec les forces de l’ordre.

Ben Gvir, qui est responsable des forces de police, a également été critiqué pour son manque d’action face à ces violences.

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