Deux femmes tuées chez elles, apparemment par leur conjoint
La police a découvert les corps d'une femme de 67 ans à Beer Sheva et d'une autre de 35 ans à Haïfa

Deux femmes ont été retrouvées mortes à leur domicile lundi dans des meurtres présumés apparemment commis par leurs conjoints.
Dans la ville de Beer Sheva, au sud du pays, la police a été appelée dans un immeuble d’habitation après avoir reçu des informations concernant un homme sur le toit qui avait apparemment l’intention de se suicider.
Après avoir fait descendre l’homme du toit et l’avoir examiné, la police a soupçonné qu’il avait peut-être fait du mal à sa femme, avant de la retrouver morte d’une blessure à la tête dans l’appartement.
Selon des sources médicales citées par le quotidien Haaretz, la femme, 67 ans, a probablement été frappée avec un objet contondant et il n’y avait pas de blessures par balle ou par couteau sur son corps.
Quelques heures auparavant, Najah Mansour, 35 ans, mère de quatre enfants, avait été retrouvée morte chez elle, dans le quartier de Kiryat Haim à Haïfa, avec des traces de violence sur son corps.
La police a annoncé l’arrestation du compagnon de la victime, âgé de 28 ans, pour présomption de meurtre.
קורבן הרצח בקריית חיים:נג'ח מנסור בת 35 pic.twitter.com/S1gCj3suZu
— |فرات نصار|פוראת נסאר|FURAT NASSAR (@nassar_furat) October 19, 2020
Le voisin de la femme a déclaré au journal qu’elle vivait seule, mais il a entendu « des cris venant de la direction de son appartement » aux premières heures du matin. « Puis ça s’est arrêté », a dit le voisin.
Les deux femmes sont au moins les quatorzième et quinzième à avoir été assassinées en Israël en 2020 par une personne qu’elles connaissaient, selon un décompte effectué par Haaretz.
Treize femmes israéliennes ont été assassinées en 2019. En 2018, 25 femmes ont été assassinées par une personne qu’elles connaissaient, le nombre le plus élevé depuis des années, ce qui a suscité une série de protestations et d’appels urgents aux autorités pour qu’elles prennent des mesures contre l’incidence croissante de la violence contre les femmes en Israël.
Nombre de ces femmes avaient porté plainte auprès de la police avant leur décès.

Hagit Peer, directrice du groupe de défense des femmes Naamat, a déclaré lundi que le gouvernement continuait à ne pas prendre de mesures sur la question de la violence contre les femmes.
« La vague de violence contre les femmes continue, la presse en parle et le gouvernement ne s’en soucie tout simplement pas. La meilleure preuve en est le plan de lutte contre la violence qui a déjà été approuvé en 2017 par le gouvernement et qui n’a pas encore été mis en œuvre », a déclaré Mme Peer à la Douzième chaîne.
« Environ 200 000 femmes en Israël subissent des violences – le coronavirus a transformé leur maison en prison, les pressions économiques et psychologiques en font une situation qui met leur vie en danger. Nous sommes fatiguées des belles paroles des élus après chaque meurtre de ce genre – que faites-vous pour empêcher le prochain meurtre ? a déclaré Mme Peer.
La police et les organisations de services sociaux ont signalé une augmentation importante des plaintes pour violence domestique depuis le début de la crise du coronavirus.
Les militants affirment que la majeure partie des 250 millions de NIS approuvés en 2017 pour les programmes nationaux de prévention de la violence domestique n’a pas encore été transférée aux autorités compétentes.