Deux proches d’un militaire américain sauvés de Gaza lors d’une opération secrète
Ils ont pu quitter Gaza la veille du nouvel an grâce aux efforts des États-Unis, d'Israël, de l'Égypte et d'autres
Ragi A. Sckak, 24 ans, est soldat dans l’armée américaine. Le 31 décembre, une opération spéciale secrète coordonnée par les États-Unis, Israël, l’Égypte et d’autres a permis d’extraire de Gaza sa mère et son oncle américain, a déclaré mercredi un responsable américain à l’agence Associated Press. Ils se trouvent maintenant en sécurité à l’extérieur de Gaza. Il s’agit à ce jour de la seule opération connue de ce type visant à extraire des citoyens américains et leurs proches de Gaza depuis le début des combats en octobre, et bien peu de détails ont été apportés.
La grande majorité des Palestiniens et étrangers qui ont pu quitter Gaza l’ont fait aux premières semaines de l’opération terrestre israélienne par le terminal de Rafah, afin de rejoindre l’Égypte. Depuis lors, quitter l’enclave palestinienne, en proie à d’intenses combats, est devenu bien plus risqué et compliqué.
La mère de Ragi A. Sckak, Zahra Sckak, 44 ans, a ainsi pu quitter Gaza la veille du Nouvel an, en compagnie de son beau-frère, Farid Sukaik, citoyen américain. Leur sauvetage a un temps été gardé secret pour des raisons de sécurité.
Le mari de Sckak, Abedalla Sckak, est mort dans la guerre en cours entre Israël et le Hamas. Blessé alors que la famille fuyait un bâtiment touché par une frappe aérienne, il est décédé quelques jours plus tard. Il avait trois fils américains.
L’opération d’extraction a impliqué l’armée israélienne, et rien n’indique que des agents américains sont intervenus sur le terrain, à Gaza. Selon le responsable, les États-Unis ont joué uniquement un rôle de liaison et de coordination entre la famille Sckak et les gouvernements israélien et égyptien.
L’extraction a eu lieu après que des proches et des citoyens aux États-Unis ont appelé à l’aide des responsables américains pour que ces deux personnes soient sauvées. Selon eux et leurs avocats et défenseurs, elles se trouvaient coincés dans un bâtiment entouré de combattants, avec peu ou pas de nourriture et seulement l’eau des égouts à boire.
Selon le Département d’État américain, quelque 300 citoyens américains, résidents permanents légaux et membres de leur famille immédiate se trouveraient toujours à Gaza, avec pour seule option de sortie un voyage périlleux voire impossible jusqu’au poste-frontière égyptien. Même si cela était possible, certains feraient aussi face à une lutte bureaucratique afin d’obtenir les approbations américaine, égyptienne et israélienne afin de pouvoir emmener avec eux leurs proches, qui n’ont pas forcément le même statut qu’eux aux yeux de l’administration américaine.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage plus de 240 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Plus de 22 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé dirigé par les terroristes du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.