Dick Cheney : L’accord sur le nucléaire iranien est une « folie »
Les nazis ont mis 7 ans pour tuer 6 millions de Juifs, mais il faudra seulement "un jour" à un Iran nucléaire pour parvenir au même résultat, a déclaré l'ancien vice-président de George W Bush
L’ancien vice-président américain Dick Cheney, faucon de la politique étrangère américaine, a traité mardi de « folie » et de « capitulation » l’accord sur le programme nucléaire iranien que le Congrès américain s’apprête à examiner.
L’accord va « armer et financer l’Iran, en lui procurant simultanément une voie vers un arsenal nucléaire », a déclaré M. Cheney, qui s’exprimait devant l’American Enterprise Institute, un groupe de réflexion conservateur de Washington.
« Il n’est pas un acte de paix, ni comme le président (Obama) l’affirme la seule alternative à la guerre, mais (c’est) de la folie » et une « capitulation », a expliqué l’ancien vice-président de George W Bush, qui avait été l’un des artisans de l’invasion américaine en Irak en 2003.
L’accord « donne à Téhéran les moyens de lancer une attaque nucléaire sur le territoire américain, menace la sécurité de nos alliés arabes à travers le Moyen-Orient, menace la sécurité de l’Europe », a énuméré M. Cheney.
« Et il a de vastes implications pour la sécurité future du peuple juif » a-t-il ajouté.
Les nazis ont mis 7 ans pour tuer 6 millions de Juifs pendant la Seconde guerre mondiale, mais il faudra seulement « un jour » à un Iran nucléaire pour parvenir au même résultat, a-t-il dit.
Les élus du Congrès reviennent ce mardi de leurs vacances parlementaires. Ils ont jusqu’au 17 septembre pour se prononcer sur l’accord conclu par les grandes puissances avec l’Iran sur son programme nucléaire.
Le Congrès se prépare à une campagne hyper-partisane. Le président Obama dispose a priori de suffisamment de voix de sénateurs pour empêcher le Congrès à majorité républicaine de torpiller l’accord.
Les membres du Congrès « ont promis de défendre la Constitution » contre ses ennemis étrangers, a indiqué M. Cheney, qui a également employé le mot de « capitulation ». « Rejeter l’accord » permettra d’accomplir cette promesse, a-t-il dit.