En 1911, 100 personnes sont tombées d’un balcon à Meron faisant 11 victimes
La catastrophe de 1911 met en évidence les éternels problèmes de sécurité et les défaillances du lieu saint où 45 pèlerins orthodoxes sont morts écrasés dans la nuit de jeudi
La bousculade mortelle dans laquelle 45 pèlerins juifs ultra-orthodoxes sont morts écrasés au mont Meron dans la nuit de jeudi à vendredi n’est pas la première catastrophe liée à la sécurité qui se produit sur ce site pendant les célébrations de Lag BaOmer. Il y a exactement 110 ans, 11 personnes ont été tuées et plus de 40 blessées lorsqu’une balustrade s’est effondrée sur le lieu saint.
Le 15 mai 1911, lors de la nuit de Lag BaOmer, sur la tombe du sage du deuxième siècle Rabbi Shimon Bar Yochai, au moins 100 personnes sont tombées de quelque sept mètres d’un balcon après l’effondrement de la balustrade qui l’entourait.
Bar Yochai est réputé être mort le jour de Lag BaOmer. Cette date, poignante à l’ère du COVID-19, commémore également la fin d’une autre peste, il y a quelque 2 000 ans, qui a vu la mort de 24 000 disciples de Rabbi Akiva.
En 1911, près de quatre décennies avant la création de l’État d’Israël, aucune force médicale d’urgence n’était présente. L’événement était sécurisé par l’unité de police ottomane de Safed, a noté le site d’information Walla dans un rapport samedi sur les catastrophes et alertes passées sur le site du nord de la Galilée, qui est devenu le deuxième lieu saint le plus visité en Israël après le mur Occidental.
La balustrade du balcon, ainsi qu’une partie du toit dans une zone où se trouvaient un grand nombre de fidèles, se sont brisées, précipitant des dizaines de personnes dans le vide. Neuf personnes sont mortes sur le coup, et deux autres sont décédées le lendemain à l’hôpital Rothschild de Safed, aujourd’hui connu sous le nom de centre médical Bnei Zion.
Les craintes d’une nouvelle catastrophe lors des célébrations annuelles ont été fréquemment évoquées au cours des décennies suivantes, de même que de nombreux rapports soulignant le sentiment de soulagement lorsqu’aucune tragédie n’est survenue.
Un article de 1959 sur les festivités de cette année-là dans le journal Al HaMishmar commençait par ces mots : « Lag BaOmer s’est déroulé sans catastrophe. Meron était bondée de dizaines de milliers de personnes dans un espace restreint – et aucune catastrophe ne s’est produite. »