Enquête ouverte après un appel à « l’intifada à Paris » lors d’une manifestation
L'enquête a notamment été ouverte pour "provocation publique à la haine ou à la violence"
Une enquête a été ouverte après le signalement du ministre démissionnaire de l’Intérieur Gérald Darmanin concernant un appel à « mener l’intifada » lancé par le militant Elias d’Imzalène lors d’une manifestation dimanche dernier à Paris, a indiqué vendredi le parquet.
L’enquête a notamment été ouverte pour « provocation publique à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine, nation, race ou religion déterminée ».
Elle a aussi été ouverte pour « provocation publique et directe non suivie d’effet à commettre des atteintes volontaires à la vie ou l’intégrité physique de la personne aggravée par l’origine ou la religion » et « provocation publique et directe non suivie d’effet à commettre des crimes ou délit portant atteintes aux intérêts fondamentaux de la nation », a détaillé le parquet, confirmant une information de BFMTV.
Les investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP).
Dites-moi, Mélenchon et un islamiste fiché S dans la même manifestation :
Le premier nous parle de massacre à Gaza en oubliant celui perpétré par le Hamas, et qui a provoqué cette sale guerre, et sans jamais condamner les terroristes.
Et le second, Elias D'imzalène, nous parle de… pic.twitter.com/FQVWBzDY49— F. Alexandre Rifai פ אלכסנדר ריפאי ???????? (@AlexandreRifai) September 8, 2024
Dimanche, lors d’un rassemblement pro-palestinien place de la Nation, le fondateur du média « Islam et Info » a incité les participants à « mener l’intifada à Paris, dans nos banlieues, dans nos quartiers » pour que « bientôt Jérusalem » soit « libérée », selon une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
L’entourage du ministre démissionnaire de l’Intérieur et des Outre-mer avait annoncé que Gérald Darmanin avait signalé les faits au parquet de Paris sous la forme d’un article 40.
L’article 40 du code de procédure pénale impose à toute autorité ayant connaissance d’un crime ou d’un délit de le signaler à la justice.
Le préfet de police Laurent Nuñez avait de son côté « mis en demeure » les déclarants du rassemblement de « s’expliquer sur les propos tenus lors de la manifestation », avait indiqué la préfecture de police.
M. Nuñez « envisage d’interdire les prochains rassemblements à leur initiative », avait ajouté la préfecture.