Eprouvée par la pandémie, l’économie israélienne recule de 2,4 % en 2020
C'est la première fois que l'économie se contracte depuis 2002, mais les performances de l'État juif sont meilleures que prévu, loin devant celles de l'OCDE

L’économie israélienne a reculé de 2,4 % en 2020, d’après les chiffres du Bureau central des statistiques publiés mardi.
Il s’agit de la première contraction de l’économie sur un an depuis une baisse minime en 2002, alors que la hausse du chômage et la probable augmentation des faillites suite au troisième confinement pèsent sur la reprise économique.
Les chiffres sont néanmoins meilleurs que prévu, les responsables économiques ayant prédit une contraction d’au moins 3,3 à 4,6 %. Et c’était bien mieux que la contraction moyenne de 5,5 % dans les pays de l’OCDE l’année dernière.
Malgré la situation, la Banque d’Israël prévoit un retour en 2021, avec une croissance pouvant atteindre 6,3 % si la campagne de vaccination du pays s’avère fructueuse.
Quatre millions d’Israéliens, soit près de 44 % de la population totale du pays, ont maintenant reçu la première dose du vaccin contre le coronavirus, a annoncé mardi le cabinet du Premier ministre.
Mais comme les nouveaux cas de virus restent supérieurs à 5 000 par jour, certaines restrictions sont toujours en vigueur, ce qui limite la marge de manoeuvre des entreprises et affecte ainsi le nombre de chômeurs.

Lors de l’apparition du virus l’an dernier, les chiffres du chômage avaient atteint des sommets en Israël – 800 000 citoyens ayant rapidement perdu leur travail dès le premier confinement.
Ils ont fluctué depuis, au gré des confinements et des restrictions dans le pays.
Le gouvernement a accordé des allocations de chômage à ceux qui ont perdu leur emploi, ainsi que des subventions périodiques aux entreprises indépendantes, mais beaucoup estiment que ces allocations sont tout simplement insuffisantes pour couvrir leurs besoins quotidiens et leurs dépenses qui s’envolent.
Les dépenses liées à la pandémie ont propulsé le déficit public d’Israël à un niveau record de 11,7 % du PIB en 2020. Les experts s’attendent à ce que le déficit reste élevé en 2021, à environ 9 % du PIB.
En outre, il est peu probable qu’un budget gouvernemental soit adopté avant le troisième trimestre 2021, après qu’Israël aura tenu sa quatrième élection en moins de deux ans en mars. D’ici là, les dépenses seront limitées par une limite de 1/12e du budget 2019 chaque mois, à laquelle s’ajouteront les dépenses en espèces liées à la COVID-19 d’environ 3 % du PIB, adoptée en 2020.