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Erdan : Washington admet que l’accord n’empêche pas l’Iran d’accéder au nucléaire

L'envoyé d'Israël à l'ONU affirme que l'insistance de l'administration Biden pour un nouvel accord "plus fort" signifie qu'elle reconnaît que l'accord initial était insuffisant

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

L'ambassadeur israélien auprès de l'ONU Gilad Erdan au sommet national du Israeli American Council le 9 décembre 2021. (Crédit : Noam Galai)
L'ambassadeur israélien auprès de l'ONU Gilad Erdan au sommet national du Israeli American Council le 9 décembre 2021. (Crédit : Noam Galai)

HOLLYWOOD BEACH, Floride – L’ambassadeur d’Israël à l’ONU Gilad Erdan a affirmé jeudi que l’administration Biden était effectivement d’accord avec Israël sur le fait que l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 n’empêchait pas Téhéran de se doter de l’arme nucléaire.

« Je suis encouragé par le fait qu’aujourd’hui, même l’administration Biden – qui est composée en grande partie des mêmes personnes qui ont conçu cet accord – est d’accord avec nous [et] dit que nous avons besoin d’un accord plus long, plus fort et plus large », a déclaré Erdan, qui, jusqu’au mois dernier, était également ambassadeur aux États-Unis.

« Cela signifie que l’ancien accord, qui a été signé pendant le mandat de l’ancien président Barack Obama, n’est pas suffisant pour empêcher l’Iran de devenir une puissance nucléaire », a-t-il déclaré lors d’une interview en anglais au sommet national de l’Israeli American Council en Floride.

Si le président américain Joe Biden a effectivement fait campagne sur la conclusion d’un accord nucléaire « plus long et plus solide » avec l’Iran après être revenu sur l’accord de 2015 connu sous le nom de Plan d’action global conjoint, aucun membre de son administration n’a jamais déclaré publiquement que l’accord initial ne permettait pas de faire barrage à l’Iran pour qu’il devienne une puissance nucléaire.

En fait, ils insistent sur le fait que l’accord original a fait exactement cela, et que quitter le JCPOA, comme Israël avait fait pression sur l’administration Trump pour le faire en 2018, est ce qui a conduit Téhéran à avancer plus près d’une arme nucléaire qu’il ne l’a jamais par le passé.

Erdan a fait valoir jeudi que l’Iran n’aura aucun intérêt à négocier un accord ultérieur plus strict qui réprime son programme de missiles balistiques et ses activités par procuration dans la région, car une fois que les États-Unis reviendront à l’accord initial, les sanctions seront levées et les États-Unis perdront tout leur poids contre Téhéran.

Le président américain Joe Biden rencontre le Premier ministre Naftali Bennett dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 27 août 2021, à Washington. (Crédit : AP Photo/Evan Vucci)

En effet, les discussions des responsables de Biden sur un accord ultérieur se sont dissipées au cours des derniers mois, car les États-Unis ont plus de mal à convaincre un nouveau gouvernement iranien, plus radical, de revenir à l’accord initial.

S’engageant à ne jamais permettre à l’Iran de se doter d’une arme nucléaire, la Maison Blanche affirme qu’elle reste attachée à la voie diplomatique par le biais des pourparlers en cours entre les puissances mondiales à Vienne visant à un retour conjoint des États-Unis et de l’Iran au respect du JCPOA. Toutefois, Biden maintient que toutes les options seront sur la table si ces pourparlers échouent.

« Nous espérons que ces négociations échoueront », a déclaré Erdan jeudi, ajoutant que l’Iran n’abandonnera son programme nucléaire que s’il est confronté à une combinaison de sanctions paralysantes et à une « menace militaire crédible qui le forcerait à décider entre sa propre survie en tant que régime et ses ambitions nucléaires ».

Ces propos contrastent fortement avec ceux tenus la semaine dernière par l’ancien chef de la branche Iran de la division de recherche de la direction des renseignements militaires israéliens.

Dénonçant la politique « ratée » d’Israël à l’égard de l’Iran, Danny Citrinowicz a déclaré au Times of Israël qu’il « était très naïf de penser qu'[Israël] pouvait forcer le régime [iranien] à choisir entre sa survie et son programme nucléaire. Parce que reculer sur ses ambitions nucléaires signifie perdre son indépendance ».

Mais Erdan a soutenu le contraire, affirmant que l’Iran « se précipiterait à la table des négociations si on lui présentait une menace militaire claire et crédible ».

Erdan a déclaré que, si Israël peut attaquer les forces iraniennes en Syrie « plus de 1 000 fois », alors la communauté internationale, y compris les États-Unis, devrait être capable de s’opposer à l’Iran.

Dans un contexte de lassitude des Américains à l’égard des conflits militaires prolongés au Moyen-Orient, les États-Unis ont pris soin de ne pas dire clairement que les options qu’ils sont prêts à envisager en cas d’échec des pourparlers de Vienne incluent une frappe militaire, à la consternation d’Israël.

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