Espagne : Pedro Sánchez reçoit des parents des otages israéliens du Hamas
Huit parents d'otages ont participé à cette rencontre, ainsi qu'une ex-otage, libérée lors de la trêve fin novembre

Le Premier ministre socialiste espagnol, Pedro Sánchez, a, pour la première fois, reçu mardi des familles d’otages israéliens enlevés et détenus par le groupe terroriste palestinien du Hamas dans la bande de Gaza, demandant leur libération « immédiate et inconditionnelle ».
Huit parents d’otages ont participé à cette rencontre, ainsi qu’une ex-otage, libérée lors d’une trêve d’une semaine observée fin novembre entre Israël et le Hamas, selon un communiqué du palais de la Moncloa, siège de la présidence du gouvernement, qui n’a pas précisé leur identité.
Lors de la rencontre, M. Sánchez a réitéré la « condamnation catégorique des attentats terroristes atroces perpétrés par le Hamas le 7 octobre » en territoire israélien, et la « demande de libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages », selon ce communiqué.
Les attaques du 7 octobre ont provoqué la mort de plus de 1 160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.
En riposte, Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive qui aurait fait 27 585 morts à Gaza, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas. Le Hamas est accusé de gonfler le nombre des victimes civiles et d’y inclure les Palestiniens tués par les roquettes tirées par les factions terroristes qui retombent dans la bande. Le Hamas ne fait pas non plus de distinction, dans ce bilan, entre les civils et les terroristes.
Au total, quelque 250 personnes ont été enlevées le 7 octobre par le Hamas, selon les autorités israéliennes. Une centaine ont été libérés fin novembre lors d’une trêve en échange de prisonniers palestiniens, 132 otages restant détenus dans la bande de Gaza, dont 28 seraient morts.

Durant la discussion, M. Sánchez a également « souligné que l’Espagne œuvre (…) pour trouver une solution définitive au conflit » reposant sur « un cessez-le-feu immédiat » et « la tenue d’une conférence de paix internationale » débouchant sur une solution à deux États, israélien et palestinien, « coexistant en paix et en sécurité », poursuit le communiqué.
Cette rencontre a eu lieu sur fond de relations tendues entre l’Espagne et Israël.
Au même titre que la Belgique et l’Irlande, l’Espagne est depuis le début du conflit l’une des voix européennes les plus critiques à l’égard du gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Ce positionnement avait provoqué un différend diplomatique avec Israël, qui avait rappelé en novembre son ambassadrice pour consultations.
Lundi, à la veille de cette rencontre avec des parents d’otages, M. Sánchez avait de nouveau qualifié « d’inacceptable » la situation créée dans la bande de Gaza par les bombardements israéliens.
« L’Espagne est, je crois, du bon côté de l’histoire. Et le bon côté de l’histoire, c’est de respecter les droits de l’Homme, d’instaurer un cessez-le-feu permanent, de laisser entrer l’aide humanitaire » dont ont besoin les Gazaouis, avait-il affirmé sur la chaîne de télévision La Sexta, critiquant de nouveau sévèrement la stratégie de M. Netanyahu.