Friedrich Merz déclare que l’Iran ne doit jamais se doter d’armes nucléaires
Le chancelier allemand a appelé à laisser la place à la diplomatie - un appel appuyé par un autre haut-responsable d'un pays de l'Union européenne, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot

Le chancelier allemand Friedrich Merz a affirmé que l’Iran ne devait jamais se doter de l’arme nucléaire, lors d’un entretien téléphonique qui a eu lieu ce matin avec le sultan d’Oman Haitham bin Tariq Al Said, selon un communiqué qui a été transmis par le gouvernement allemand.
« Le chancelier a exprimé sa gratitude pour les efforts de médiation déployés par Oman, des efforts qui visent à mettre un terme au programme nucléaire iranien et il a souligné que l’Iran ne devait jamais être autorisé à posséder des armes nucléaires », a écrit le porte-parole du gouvernement allemand, Stefan Kornelius.
« Les deux dirigeants ont convenu que la priorité actuelle est d’empêcher une nouvelle escalade du conflit. Ils ont réaffirmé leur volonté de contribuer à mettre fin au conflit par des moyens diplomatiques », a conclut le communiqué.
Oman a confirmé que le sixième cycle de négociations sur le nucléaire entre l’Iran et les États-Unis, qui était prévu dimanche à Mascate, n’aura pas lieu suite à l’attaque-surprise d’Israël qui a pris pour cible des sites nucléaires et militaires iraniens.
Au sein de l’Union européenne, le même appel à la diplomatie a été lancé par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, lors d’une interview qui a été accordée à la radio française RTL. Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a d’abord reconnu que le programme nucléaire iranien représentait une menace pour Israël, pour la région et pour la France.
« Le programme nucléaire iranien a une finalité militaire. Il représente une menace existentielle pour Israël, pour les pays de la région et pour nous aussi », a déclaré Barrot.
Le haut diplomate français a insisté : « La seule façon de se débarrasser [de cette menace] est la négociation ».

« Personne n’a intérêt à ce qu’il y ait une conflagration régionale. Nous appelons toutes les parties à faire preuve de retenue », a-t-il poursuivi.