Israël en guerre - Jour 348

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Gallant jure « de faire disparaître le Hamas de la surface de la Terre »

Lors de la présentation du "gouvernement national d'urgence", Gantz a indiqué que la "politique partisane" devait être mise de côté pour assurer la survie d'Israël

Carrie Keller-Lynn est la correspondante politique et juridique du Times of Israël.

Illustration : Un soldat se préparant à retirer les corps d'Israéliens tués lors de l'attaque de terroristes palestiniens, à Kfar Azza, dans le sud d'Israël, à la frontière de la bande de Gaza, le 10 octobre 2023. (Crédit : Jack Guez/AFP)
Illustration : Un soldat se préparant à retirer les corps d'Israéliens tués lors de l'attaque de terroristes palestiniens, à Kfar Azza, dans le sud d'Israël, à la frontière de la bande de Gaza, le 10 octobre 2023. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Se tenant aux côtés de ses partenaires du cabinet de guerre qui vient tout juste d’être formé, le ministre de la défense Yoav Gallant a promis, mercredi, d’anéantir le Hamas – au cinquième jour de la guerre contre le groupe terroriste qui contrôle la bande de Gaza. Des centaines de terroristes du Hamas se sont infiltrés en territoire israélien, samedi, commettant un carnage. 1 300 personnes – essentiellement es civils – ont été littéralement massacrés.

« Nous éradiquerons cette chose appelée le Hamas », a dit Gallant lors de la conférence de presse qui a eu lieu mercredi soir. « Le Hamas – l’État islamique de Gaza – disparaîtra de la surface de la Terre. Il ne continuera pas à exister. Il est impossible que des enfants israéliens soient massacrés et que nous retournions vaquer, comme ça, à nos occupations ».

Gallant a déclaré que le carnage du Hamas était « le pire attentat terroriste que le monde n’a jamais connu ». Il a parlé « des enfants ligotés, des meurtres, des personnes brûlées vives, des desseins barbares dont les Juifs n’avaient plus été les victimes depuis 1945. »

S’exprimant juste avant Gallant, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a également décrit les meurtres horribles perpétrés par le groupe terroriste, affirmant que « tous les hommes du Hamas sont dorénavant des hommes morts ».

« Nous avons vu des animaux de proie », a indiqué Netanyahu. « Nous avons vu le visage des barbares que nous devons affronter. Nous avons vu un ennemi cruel. Un ennemi qui est pire que l’État islamique. Nous avons vu des petits garçons, des petites filles, ligotés, se prenant une balle dans la tête. Des hommes et des femmes brûlés vifs. De jeunes femmes violées, massacrées. Des soldats décapités… A un endroit, ils ont mis le feu à des pneus qui étaient autour d’eux et ils ont été brûlés vifs. »

« Quelles atrocités stupéfiantes ! Quelle douleur atroce ! », a-t-il poursuivi, citant également les actes d’héroïsme de ceux qui ont combattu les terroristes. « Maintenant, nous déployons toute notre force dans ce combat et sur tous les fronts ; nous sommes passés à l’attaque. »

Le ministre de la Défense Yoav Gallant lors d’une conférence de presse annonçant la formation du gouvernement d’urgence en Israël, le 11 octobre 2023. (capture d’écran : GPO)

Dans la journée de mercredi, Netanyahu et le chef du parti HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz, avaient annoncé que HaMahane HaMamlahti rejoindrait les partenaires de la ligne dure de Netanyahu au sein d’un « gouvernement d’urgence nationale ». Dans le cadre de cet arrangement, Gantz, Netanyahu et Gallant formeront un cabinet de guerre et quatre membres supplémentaires issus de la faction de Gantz intégreront le cabinet de sécurité élargi. Le leader de l’opposition, Yair Lapid, a choisi de rester à l’écart de ce nouveau partenariat.

Ce changement dramatique intervenant dans la politique israélienne aurait été considéré comme impensable il y a seulement quelques jours, alors que Gantz se battait ouvertement, sur la scène nationale, contre Netanyahu dans le cadre des efforts livrés par ce dernier visant à effectuer une refonte radicale du système de la justice israélien. Mais Gantz et le Premier ministre ont fait part de leur volonté de mettre de côté leurs différends politiques pour unir leurs efforts au nom de la nation, après que les critiques ont appelé les deux hommes à prendre plusieurs jours pour peaufiner les détails d’un potentiel rapprochement et alors même que l’ampleur des atrocités commises par le Hamas devenait plus visible et que la guerre continuait.

« La nation juive est unie et aujourd’hui, ses dirigeants le sont aussi », a déclaré Netanyahu lors d’une allocution télévisée, se tenant aux côtés de Gallant et de Gantz. « Nous avons mis de côté toutes les autres considérations parce que c’est la destinée de notre nation qui est en jeu. Nous travaillerons ensemble, côte à côte, au nom des citoyens d’Israël et pour l’État d’Israël », a-t-il continué.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d’une conférence de presse annonçant la formation du gouvernement d’urgence en Israël, le 11 octobre 2023. (Capture d’écran : GPO)

Faisant allusion à la nécessité de guérir rapidement les fractures apparues dans le tissu social israélien à l’issue de neuf mois de conflit continu sur les limites du pouvoir judiciaire et du pouvoir politique, Gantz a transmis un message similaire, disant que « nous voir ici, côte à côte, est un message clair qui est adressé à nos ennemis et plus important que cela, c’est un message pour tous les Israéliens : Nous sommes ensemble, nous sommes tous mobilisés ».

Faisant un jeu de mot sur le nom de son parti HaMahane HaMamlahti qui, en hébreu, contient le mot signifiant « camp », Gantz a affirmé « qu’en ce moment que nous sommes en train de vivre, il n’y a qu’un seul camp – le camp de l’État d’Israël ».

« Notre partenariat n’est pas politique, il porte sur la destinée d’Israël », a-t-il poursuivi.

Le leader de HaMahane HaMamlahti Benny Gantz lors d’une conférence de presse annonçant la formation du gouvernement d’urgence en Israël, le 11 octobre 2023. (Capture d’écran : GPO)

Gantz, ancien chef d’état-major et ancien ministre de la Défense, avait fait savoir qu’il était prêt à rejoindre temporairement le gouvernement de Netanyahu pendant toute la durée de la guerre, en partie pour temporiser l’influence des membres extrémistes du cabinet – comme le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, et le ministre des Finances Bezalel Smotrich.

Netanyahu a été critiqué pour son refus de s’appuyer sur son cabinet de sécurité qui, par la loi, doit inclure les postes occupés par Ben Gvir et par Smotrich, et il a aussi été fustigé pour avoir placé les deux députés d’extrême-droite à des fonctions particulièrement sensibles.

Des voitures brûlées sur le site de l’attaque trois jours plus tôt par des terroristes palestiniens sur le lieu de la rave party qui a tourné au cauchemar, près du kibboutz Reim, dans le désert du Néguev dans le sud d’Israël, le 10 octobre 2023. (Crédit : Jack Guez/AFP)

L’objectif poursuivi par l’armée, dans cette guerre, est de détruire les capacités militaires du Hamas. Si Gallant n’a pas explicitement dit que le nouveau cabinet de guerre prévoyait d’élargir ces visées en envisageant aussi d’ôter au Hamas son pouvoir au niveau civil, le cabinet de guerre aura la compétence de revoir à la hausse la mission des soldats.

Selon l’arrangement qui a été signé entre Gantz et Netanyahu mercredi, le cabinet de guerre peut choisir de « réactualiser, si nécessaire, les objectifs stratégiques et militaires dans le cadre du conflit » dès sa première réunion – sous réserve de l’approbation du cabinet de sécurité élargi.

Gantz a noté que « des actions extraordinaires » seront effectuées et que cette guerre « offrira la sécurité, pendant des années, à tout le territoire d’Israël ».

Depuis samedi, Israël a mené des frappes aériennes contre des cibles du Hamas dans toute la bande de Gaza. En plus des 1 500 terroristes qui ont été tués sur le territoire israélien, le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, a signalé plus de 1 200 morts au sein de l’enclave côtière. Israël a déclaré prendre pour cible tous les secteurs où le Hamas opère.

Le Premier ministre, qui a précisé s’être entretenu à quatre reprises avec le président américain Joe Biden depuis samedi et le début de la guerre, a fait part d’un soutien international « sans précédent » pour Israël, avec notamment la livraison par avion de munitions de la part des États-Unis et la promesse d’un réapprovisionnement de missiles intercepteurs du Dôme de fer. Un porte-avion américain a aussi été envoyé dans la région.

Un soldat se préparant à retirer les corps d’Israéliens tués lors de l’attaque de terroristes palestiniens, à Kfar Azza, dans le sud d’Israël, à la frontière de la Bande de Gaza, le 10 octobre 2023. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Même si le gouvernement a été critiqué pour son incapacité à anticiper l’assaut brutal et meurtrier du Hamas, pour la réponse relativement lente à l’attaque de la part de l’armée et pour le silence relatif de ses ministres au sujet des atrocités, Gantz a affirmé qu’il était dorénavant plus important d’offrir « des réponses résolues sur le champ de bataille » que « de poser des questions difficiles ».

Il a ajouté qu’il « espère » que d’autres partis de l’opposition rejoindront le gouvernement – une place y serait réservée pour le chef du parti Yesh Atid, Yair Lapid.

C’est Lapid qui avait, le premier, fait savoir qu’il était ouvert à l’idée de rejoindre le gouvernement de Netanyahu pendant cette guerre – mais une source proche du chef de Yesh Atid a fait savoir qu’aucune discussion n’était actuellement en cours sur la possibilité que Lapid puisse faire son entrée au cabinet.

Le dirigeant de Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman qui, comme Gantz et Lapid, avait siégé dans le passé dans des gouvernements de Netanyahu – dont il est dorénavant un rival politique – a lui aussi proposé d’intégrer le gouvernement sans condition préalable.

Dans la soirée de mercredi, le gouvernement existant a approuvé l’entrée des ministres de HaMahane HaMamlahti dans le gouvernement d’urgence, des décisions qui seront finalisées lors d’un vote à la Knesset jeudi.

Le Parlement israélien se réunira pour ce vote jeudi soir à 19 heures. Il devra donc approuver l’arrivée des cinq nouveaux députés au sein du cabinet de sécurité : il s’agit de Gantz, Gadi Eisenkot, Gideon Saar, Chili Tropper et Yifat Shasha-Biton. Tous prêteront serment dans le cadre de leurs nouvelles fonctions immédiatement après le vote.

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