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Netanyahu appelle au calme face au risque de violences généralisées

Cette déclaration intervient après des tirs de roquette au cours de la journée de samedi dont plusieurs sur Beersheva

Benjamin Netanyahu (Crédit : Flash 90)
Benjamin Netanyahu (Crédit : Flash 90)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé dimanche au calme face à la menace d’une nouvelle escalade à Gaza et à la propagation des affrontements à des villes arabes d’Israël après la mort d’un jeune Palestinien brûlé vif.

« L’expérience a prouvé que dans des moments comme aujourd’hui, nous devons agir de manière responsable et garder la tête froide », a déclaré M. Netanyahu à l’adresse de certains de ses ministres qui réclament une opération d’envergure contre la bande de Gaza.

S’exprimant à l’ouverture du conseil des ministres, il a promis de « faire tout le nécessaire pour ramener la paix et la sécurité » dans le sud d’Israël.

Le Premier ministre a parallèlement demandé aux dirigeants de la communauté arabe en Israël d’intervenir pour empêcher des désordres et a prévenu que ceux qui ne respectent pas la loi seraient « arrêtés et sévèrement punis ».

Les émeutes, continues depuis l’enlèvement et le meurtre mardi soir d’un adolescent de Jérusalem-Est, ont gagné samedi des localités arabes du nord d’Israël, où des manifestants ont jeté des pierres contre la police et incendié des véhicules.

Selon les Palestiniens, Mohammad Abou Khdeir, 16 ans, a été assassiné par des résidents des implantations en représailles après l’enlèvement et le meurtre de trois étudiants juifs en Cisjordanie.

Pour la première fois, la police israélienne a laissé entendre dimanche que l’assassinat du jeune Palestinien –dont l’enquête est soumise à la censure médiatique– pourrait avoir eu des motifs politiques.

A l’intérieur du « Triangle », le nom de la région de Galilée où se trouvent plusieurs grande villes arabes, la police a annoncé avoir arrêté 35 manifestants dans la nuit de samedi à dimanche, pour moitié des mineurs.

En Israël, des bus transportant des Israéliens ont été caillassés. Sur le Mont du Temple, dans la Vieille ville de Jérusalem, des Palestiniens ont jeté des pierres sur un groupe de visiteurs juifs, selon la police.

Ce climat de violences inter-communautaire enflamme aussi les réseaux sociaux, où les appels à la vengeance se multiplient des deux côtés.

« Nous manifestons contre cette incitation à la haine de la part d’Israéliens qui réclament la mort des Arabes sur internet », a expliqué à la radio un habitant arabe de Qalansawe, dans le nord d’Israël.

Vive émotion

Une vidéo montrant un jeune Palestinien roué de coups par des gardes-frontières israéliens à Jérusalem-Est a en outre déclenché une très vive émotion.

L’adolescent, qui a été arrêté, a été identifié comme un cousin américain de Mohammad Abou Khdeir. Il a été assigné à résidence pendant neuf jours dimanche par un tribunal de Jérusalem.

Les Etats-Unis se sont dits samedi « profondément inquiets » d’apprendre que le jeune Américain aurait été « sévèrement battu ». Condamnant « l’usage excessif de la force », ils ont appelé à une « enquête rapide, transparente et crédible ».

Le ministère de la Justice a ouvert une enquête interne concernant cet incident qualifié de « grave » et qui selon la ministre Tzipi Livni, ne « reflète pas la politique de maintient de l’ordre du pays ».

Dans cette atmosphère délétère, les responsables sécuritaires israéliens « prennent sur eux pour ne pas utiliser l’expression de « troisième Intifada », a expliqué le quotidien Israel Hayom, en référence aux précédents soulèvements populaires palestiniens (1987-1991 et 2000-2004).

« Tout porte à croire qu’Israël est confronté au risque de la pire éruption de violence à l’intérieur de ses frontières depuis 1967 », s’alarme ce journal considéré comme le porte-voix du gouvernement Netanyahu.

Dans la bande de Gaza, six roquettes a été tirées dimanche en direction du sud d’Israël, selon l’armée, qui en avait compté 15 samedi.

L’aviation israélienne a mené en représailles 10 frappes sur le centre et le sud de l’enclave palestinienne, qui n’ont pas fait de blessé, selon des sources sécuritaires palestiniennes.

Enfin, l’armée a fait état de l’arrestation d’un Palestinien à Hébron (sud de la Cisjordanie) impliqué selon les médias dans le meurtre des trois jeunes Israéliens. Mais les deux principaux suspects, également originaires de Hébron, restent introuvables.

« Les flammes s’apaisent mais les braises sont toujours là », a commenté dimanche le Yediot Aharonot.

« Personne ne veut que la situation dégénère. Netanyahu, Meshaal (le chef du Hamas) et Abbas (le président de l’Autorité palestinienne) redoutent un conflit armé qui détruirait l’arrangement existant: le Hamas y perdrait le contrôle de Gaza, l’Autorité Palestinienne celui de Ramallah et le gouvernement israélien ne résisterait pas à un tel bourbier », analyse le quotidien.

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