Gorka, conseiller de Trump, a “soutenu une milice antisémite hongroise”
Dans un entretien de 2007, le conseiller du président américain avait exprimé son soutien à un groupe inspiré des Croix fléchées fascistes, et qui avait été ensuite déclaré illégal car menaçant envers les minorités
Un haut conseiller du président américain Donald Trump a exprimé dans le passé son soutien à un groupe paramilitaire issu de l’extrême droite hongroise à l’antisémitisme affirmé, a rapporté lundi Forward.
Dans une interview accordée en 2007, Sebastian Gorka, qui était alors un homme politique hongrois en difficulté, devenu dorénavant vice-conseiller de Trump, avait expliqué que son parti, l’UDK, comme lui-même soutenaient les Gardes hongrois, la branche armée de facto du parti d’extrême droite Jobbik, qui a été ensuite déclarée illégale par les tribunaux de Hongrie.
Gorka avait indiqué à l’époque que l’armée officielle du pays « est malade, et reflète totalement l’état de la société hongroise […]. Ce pays ne peut pas se défendre », selon le Forward.
Les Gardes ont été démantelés sur décision de justice en 2009, les magistrats affirmant que ses manifestations menaçantes de type militaire menaçaient les minorités et l’ordre public.
Le groupe aurait pris modèle sur le régime des Croix fléchées, qui sont responsables de l’assassinat de plusieurs milliers de Juifs, de Roms, d’homosexuels et de dissidents politiques pendant l’Holocauste.
Le Forward note que les membres des Gardes étaient réputés pour leurs penchants fascistes et antisémites. L’un de leurs capitaines, István Dósa, avait ainsi qualifié les Juifs de « rats sionistes », de « criquets » et de « destructeurs de nation ».
Gorka est englué dans les controverses raciales depuis sa nomination. Au mois de mars, il avait été affirmé qu’il avait appartenu à un groupe hongrois allié des nazis, auquel il aurait prêté allégeance à perpétuité. Les sénateurs démocrates ont réclamé une enquête sur ces allégations.
Il avait de plus été photographié et interviewé lors de l’investiture de Trump portant l’uniforme et la médaille du groupe hongrois Vitézi Rend, dont le département d’Etat affirme qu’il était « sous la direction du gouvernement nazi de l’Allemagne ».
Eric Cortellessa et JTA ont contribué à cet article.