Haley s’étonne des multiples résolutions du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU émis au sujet d’Israël
Washington a appelé Caracas à quitter le Conseil alors qu'une vague de manifestations secoue le pays depuis début avril et a déjà fait 65 morts
L’ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Nikki Haley, a demandé mardi au Venezuela de quitter le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, alors qu’une vague de manifestations secoue ce pays depuis début avril et a déjà fait 65 morts.
Si l’exécutif vénézuélien n’est pas en mesure de lutter contre les violations, « il devrait volontairement se retirer du Conseil des droits de l’Homme jusqu’à ce qu’il ait remis de l’ordre dans sa propre maison », a déclaré l’ambassadrice américaine, lors d’un discours à Genève devant cette instance.
« Etre membre du Conseil est un privilège et aucun pays violant les droits de l’Homme ne devrait pouvoir avoir une chaise à la table » de cette assemblée, a-t-elle insisté.
Dans son discours devant les 47 Etats membres du Conseil, Mme Haley, qui a rang de ministre, a déploré que l’organe de l’ONU « n’ait jamais examiné une résolution sur le Venezuela, alors qu’en mars il a adopté en mars 5 résolutions empreintes de partialité à l’encontre d’un seul pays, Israël ».
Israël est le seul pays avec un point fixe (le point 7) à l’ordre du jour de chaque session du Conseil (trois fois par an). Israël et son principal allié, les Etats-Unis, ont dénoncé à de multiples reprises cet « agenda biaisé » du Conseil, boycottant les débats.
Pour sa part, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a estimé mardi que « la crise croissante des droits de l’Homme » au Venezuela « souligne le besoin de plus en plus urgent d’avoir une analyse impartiale et une assistance rapide ».
« J’exhorte le gouvernement à accepter ma demande pour l’envoi d’une mission », a-t-il ajouté.