Il n’est pas encore certain qu’Israël « contrôle » l’épidémie – Nachman Ash
De hauts-responsables avertissent que des restrictions pourraient être réimposées si les infections augmentent ; il y a eu plus de 100 nouveaux cas pour le 3e jour consécutif
De hauts responsables de la santé ont averti que de nouvelles restrictions entraînées par la COVID pourraient être réimposées si le nombre d’infections continuait à augmenter, alors que le nombre de nouveaux cas quotidiens a totalisé la centaine pour la troisième journée d’affilée.
« Nous ne pouvons pas affirmer aujourd’hui et avec certitude si ce qui est en train de se produire relève du phénomène local ou s’il s’agit du début d’une nouvelle épidémie », a déclaré le responsable de la lutte contre le coronavirus en Israël, Nachman Ash.
« Je ne peux pas encore dire si nous contrôlons vraiment cette reprise… quand nous constatons une baisse significative du nombre de cas confirmés, c’est que nous contrôlons les choses et force est de reconnaître que nous n’en sommes pas encore à ce stade », a-t-il ajouté.
Ash a souligné que les récentes contaminations se sont concentrées dans quelques secteurs qui ont connu une vague et qu’elles n’indiquaient en rien une propagation nationale du virus.
« Cela dépend de nous. Si quelqu’un autour de nous ne se sent pas bien, même si cette personne est vaccinée, elle doit alors se faire dépister à la COVID-19 », a pour sa part dit Sharon Alroy-Preis, directrice des services de santé publique au sein du ministère de la Santé, lors d’une rencontre avec les journalistes.
Alroy-Preis a répété que le port du masque à l’intérieur serait réimposé si le nombre moyen de cas quotidiens dépassait les 100 pendant une semaine. Elle a noté que des plans étaient actuellement étudiés concernant une réimposition graduelle des restrictions si le nombre d’infections devait encore augmenter.
Elle a aussi appelé les Israéliens vaccinés ou en rémission de la COVID-19 et s’étant trouvé au contact d’une personne malade à aller se faire dépister. Si une personne vaccinée ou guérie n’a pas besoin de se placer à l’isolement, a-t-elle indiqué, « nous voulons qu’un dépistage soit réalisé pour savoir si la personne a été contaminée ou non ».
La rencontre avec les journalistes a été organisée, mercredi, après la réintroduction d’un certain nombre de restrictions par le ministère de la Santé dans la matinée – suite à une augmentation du nombre de cas qui a été largement attribuée à la propagation du variant Delta, plus contagieux et arrivé de l’étranger. Parmi les mesures remises en place, l’obligation du port du masque à l’aéroport Ben-Gurion et dans les structures médicales – cette obligation du port du masque avait été levée la semaine dernière.
Chezy Levy, directeur-général du ministère de la Santé, a souligné que la nécessité de se couvrir le nez et la bouche dans les espaces publics extérieurs n’était pas réimposée.
Levy a également noté que le ministère avait dorénavant choisi d’encourager vivement les parents à faire vacciner leurs enfants, dans la catégorie d’âge des 12 à 15 ans. Un nombre important de nouveaux cas a été lié à des clusters dans les écoles.
Selon le ministère de la Santé, 101 nouveaux cas ont été enregistrés mercredi, depuis mardi minuit. Avant lundi, le nombre quotidien de nouvelles infections n’avait plus franchi la barre des cent depuis la fin du mois d’avril.
Les chiffres du ministère indiquent que la moyenne hebdomadaire du nombre de nouveaux cas quotidiens s’élève dorénavant à 95, se rapprochant du seuil qui a été défini pour la réimposition du port du masque, tandis que le nombre de cas actifs est en nette hausse, à 606.
Depuis le début de l’épidémie, l’année dernière, 840 225 personnes ont attrapé la COVID-19 en Israël et 6 428 personnes ont succombé à une forme grave de la maladie.
Le gouvernement a par ailleurs voté le report de la réouverture prévue des frontières d’Israël – elle devait avoir lieu la semaine prochaine – aux touristes vaccinés au mois d’août. Il a par ailleurs approuvé la re-formation du dit « cabinet coronavirus », chargé de superviser la recrudescence des cas de COVID.