COVID : Le cabinet se prononce contre de nouvelles restrictions majeures
Chezy Levy a donné sa démission, le nouveau ministre choisira le nouveau DG ; les voyageurs se rendant dans les pays sur liste noire devront payer une amende de 5 000 shekels
Le cabinet chargé de la lutte contre le coronavirus, qui s’est réuni dimanche soir pour la première fois depuis l’investiture du nouveau gouvernement et qui a donc été remanié, a discuté du renforcement du dépistage et de la réglementation aux frontières d’Israël, ainsi que de l’intensification des efforts de vaccination des adolescents, mais n’a pas ajouté de nouvelles restrictions majeures pour le public, après avoir réintroduit vendredi l’obligation de porter un masque à l’intérieur.
La réunion s’est tenue alors que l’on craint une résurgence de la COVID-19, en raison du variant Delta hautement contagieux, qui se répand dans le monde.
Le cabinet chargé de la lutte contre le coronavirus a décidé d’adopter des mesures plus strictes à l’aéroport Ben Gurion, principale passerelle d’Israël vers le monde, et de renforcer les sanctions à l’encontre des voyageurs qui ne respectent pas la quarantaine à leur retour.
Il aurait également envisagé une poignée de nouvelles mesures, notamment l’obligation d’un troisième test COVID négatif pour les personnes revenant de l’étranger, le retour des bracelets électroniques de suivi pour les personnes devant être mises en quarantaine et la réouverture des sites de test COVID gérés par le Magen David Adom.
Le cabinet a décidé qu’en plus de gérer le variant Delta, une meilleure infrastructure devait être développée pour se préparer à de futures mutations de la COVID ou d’autres virus. Le chargé de la lutte contre le virus, Nachman Ash, et le nouveau responsable Roni Numa, qui dirigera les efforts du gouvernement contre le coronavirus à Ben Gurion, ont été chargés de formuler un meilleur modèle d’application pour les personnes en quarantaine.
Le cabinet a également décidé de procéder au séquençage génétique complet des variants de la COVID détectés chez toute personne arrivant en Israël.
Les ministres du cabinet ont décidé dimanche que toute personne se rendant dans des pays actuellement interdits en raison de leur taux élevé de morbidité due à la COVID se verra infliger une amende de 5 000 shekels.
Le cabinet chargé de la lutte contre le coronavirus a débattu de différentes approches de la pandémie en cours : un effort agressif pour éradiquer la maladie ou un effort visant à apprendre à vivre avec. Il semble qu’il ait choisi la seconde.
À l’issue de la réunion, le cabinet du Premier ministre a réaffirmé que son approche actuelle consistait à « protéger au maximum les citoyens israéliens de la propagation du variant Delta, tout en perturbant le moins possible la vie quotidienne ».
Dimanche après-midi, 63 nouveaux cas de COVID avaient été confirmés en Israël depuis minuit, avec un total de 1 186 cas actifs. Le nombre de personnes hospitalisées est passé de 47 samedi à 44 dimanche soir, et le nombre de personnes dans un état grave est passé de 26 à 23.
Dimanche également, le directeur général du ministère de la Santé, Chezy Levy, a annoncé qu’il démissionnait de son poste avant la nomination prévue d’un nouveau responsable par le nouveau ministre de la Santé, Nitzan Horowitz. Le directeur général d’un ministère est généralement personnellement nommé par le ministre, et Levy a lui-même été nommé par Yuli Edelstein lorsque ce dernier a pris ses fonctions l’année dernière.
Levy a indiqué à Horowitz qu’il resterait en poste jusqu’à ce que son remplaçant soit confirmé, selon la Douzième chaîne. Dans sa lettre de démission, Levy a déclaré qu’il fournirait à son successeur « toute la formation nécessaire, certainement en cette période de nouvelle épidémie de coronavirus ». Levy s’est dit « fier de tout ce que le système de santé a fait pendant la [pandémie] de coronavirus jusqu’à présent », a rapporté la chaîne. Horowitz l’a remercié pour « son service au pays avec un grand professionnalisme ».
Dimanche, le ministère de la Santé a ajouté deux pays – la Biélorussie et le Kirghizistan – à la liste des nations faisant l’objet d’un avertissement de voyage COVID sévère, mais n’a apporté aucun changement à la liste de pays qu’il est interdit aux Israéliens de visiter.
Il a en revanche annulé les avertissements aux voyageurs pour le Népal et les Maldives.
La liste de pays déconseillés comprend désormais l’Ouganda, l’Uruguay, les Émirats arabes unis, les Seychelles, l’Éthiopie, la Bolivie, le Bélarus, la Namibie, le Paraguay, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, le Kirghizstan et la Tunisie.
Si la situation dans les autres pays ne s’améliore pas, ils pourraient être ajoutés à la liste des pays dont l’accès est interdit aux Israéliens.
Les Israéliens sont actuellement interdits de voyage en Argentine, au Brésil, en Afrique du Sud, en Inde, au Mexique et en Russie. Toute personne revenant en Israël depuis l’un de ces pays, y compris les personnes déjà vaccinées, devra rester en quarantaine chez elle pendant 14 jours et devra payer une amende de 5 000 shekels.
Le Premier ministre Naftali Bennett a nommé dimanche Roni Numa pour superviser le dépistage de la COVID-19 à l’aéroport Ben Gurion et à d’autres points de passage internationaux – largement considéré comme l’un des points faibles du pays pour freiner la propagation du virus.
« La responsabilité sera de faire face à la situation actuelle et de se tourner vers l’avenir », a déclaré Bennett. « Les vaccins ne fonctionnent pas toujours. Il peut y avoir des variantes, le mois prochain, l’année prochaine ou dans quatre ans, pour lesquelles il n’y a pas de vaccin. Par conséquent, en Israël, qui n’a pas beaucoup de points de passage, en fait c’est une sorte d’île, il n’y a aucune raison pour que nous ne puissions pas nous protéger même s’il n’y a pas de vaccin. »
Dimanche matin également, Bennett a mis en garde les Israéliens contre le fait de baisser la garde contre le variant Delta, ultra-contagieux.
« Notre approche est simple : une protection maximale pour les citoyens d’Israël avec une perturbation minimale de la routine et de l’économie en Israël », a déclaré Bennett lors de la réunion hebdomadaire du cabinet à Jérusalem. « Des masques au lieu de restrictions. Des vaccins au lieu de mesures de confinement. Le variant Delta, comme il a été dit, contamine 50 % de plus mais nous savons que le vaccin fonctionne. C’est bien simple, il fonctionne. »
Bennett a déclaré que, la semaine dernière, le taux de vaccination quotidien « avait triplé, passant de 3 000 par jour à 10 000. Ce n’est pas suffisant. Nous voulons maintenant le tripler à nouveau et atteindre 30 000 par jour, et c’est possible ».
Plus de 30 % des jeunes de 12 à 15 ans ont été vaccinés ou ont pris rendez-vous pour recevoir leur premier vaccin, a déclaré Ido Hadari, directeur exécutif des services de santé Maccabi, à la Douzième chaîne dimanche. « Nous pensons que nous pourrons bientôt atteindre 50 % », a-t-il ajouté.
Dans ses remarques dimanche, Bennett a lancé un appel spécifique aux adolescents pour qu’ils se fassent vacciner : « Je sais à quel point vous voulez vous détendre cet été et vous pouvez le faire. J’ai quatre enfants de cet âge ; nous ne voulons pas imposer de restrictions – pas sur les fêtes, pas sur les voyages, pas sur quoi que ce soit. Mais, précisément pour cette raison, si vous ne voulez pas que des restrictions vous soient imposées, allez aujourd’hui vous faire vacciner. Parlez-en à vos parents et allez vous faire vacciner. »