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Israël s’apprête à reconnaître des centaines de Soudanais comme réfugiés – média

Toute décision d'accorder un statut aux migrants qui ont fui le génocide du Darfour s'appliquera aussi aux victimes du nettoyage ethnique dans les monts Nouba

Les migrants africains se réunissent durant une manifestation aux abords de la Cour suprême de Jérusalem le 26 janvier 2017 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Les migrants africains se réunissent durant une manifestation aux abords de la Cour suprême de Jérusalem le 26 janvier 2017 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Israël serait prêt à accorder le statut de réfugié à des centaines de migrants soudanais de plus de 40 ans qui ont fui le génocide dans la région de Nouba, ce qui constituerait la première reconnaissance possible d’un nettoyage ethnique similaire à celui de la région du Darfour.

Si l’on a beaucoup parlé en Israël des survivants du nettoyage ethnique des résidents non arabes du Darfour, qui a commencé en 2003 et qui a fait des centaines de milliers de morts, les Israéliens n’ont guère entendu parler du sort du peuple Nouba dans le sud du pays.

Dans sa réponse au cours du week-end à une requête adressée à la Cour suprême de justice, l’État a déclaré que toute décision radicale des juges concernant le statut des Darfouriens s’appliquera également aux demandeurs d’asile des monts Nouba, a rapporté le quotidien Haaretz lundi.

La pétition demande que l’État prenne une décision sur le statut de 400 migrants Nouba en Israël qui n’ont pas vu leur demande d’asile approuvée ou refusée depuis des années. Les avocats Carmel Pomerantz et Michal Pomerantz, qui ont déposé la pétition, affirment que ces migrants sont victimes de discrimination par rapport au traitement des pétitions des Darfouriens.

Une deuxième pétition adressée à la plus haute Cour d’appel d’Israël, par les mêmes avocats, demande à l’État de prendre une décision sur le groupe plus nombreux de quelque 1 100 migrants du Darfour.

Les deux avocats ont été cités comme saluant la reconnaissance par l’Etat du génocide Nouba, tout en critiquant son refus d’affirmer clairement que les migrants de la région sont des réfugiés.

« L’annonce de l’État devrait accorder une protection immédiate aux Nouba de plus de 40 ans », ont-ils dit. « Nous espérons que le tribunal ne laissera pas l’État traîner les pieds en ce qui concerne le reste des membres de la communauté. »

Selon l’Autorité de la population, depuis le début des années 2000, 64 850 personnes ont franchi la frontière entre l’Égypte et Israël sans la permission d’Israël.

Des demandeurs d’asile africains et des militants des droits de l’Homme protestent contre l’expulsion devant l’ambassade du Rwanda à Herzliya, le 22 janvier 2018 (Crédit : Tomer Neuberg / Flash90)

Selon le ministère de l’Intérieur, environ 38 000 demandeurs d’asile africains se trouvent actuellement en Israël. Environ 72 % des migrants sont érythréens et 20 % sont soudanais.

Les demandeurs d’asile érythréens ont fui un dictateur sévère et le service militaire obligatoire qui peut durer 40 ans. Les demandeurs d’asile soudanais ont fui le génocide et les combats entre le Soudan et le Sud-Soudan.

Toutefois, les autorités israéliennes affirment que de nombreux demandeurs d’asile sont des migrants économiques à la recherche de possibilités d’emploi et d’un niveau de vie plus élevé.

La majorité des demandeurs d’asile africains sont arrivés en Israël entre 2006 et 2012. En 2010, au plus fort de la vague de demandeurs d’asile passant du Sinaï à Israël, 1 300 personnes ont franchi illégalement la frontière chaque mois.

En 2014, Israël a achevé la construction d’une clôture électronique de 242 kilomètres le long de la frontière avec le Sinaï. L’entrée illégale par le Sinaï a chuté à seulement 11 cas en 2016 et à 0 en 2017.

Plus tôt ce mois-ci, l’État a déclaré qu’il gèlerait temporairement l’expulsion prévue de milliers de migrants le temps qu’il règle des questions juridiques entourant le projet en question.

L’annonce a été faite en réponse à une requête de la Cour Suprême de Justice contre le projet du gouvernement d’expulser les migrants vers des pays tiers en Afrique, généralement désignés comme étant l’Ouganda et le Rwanda, qui a fait l’objet de critiques en Israël et à l’étranger.

Ces derniers mois, des groupes de pilotes, médecins, écrivains, anciens ambassadeurs et survivants de l’Holocauste ont lancé un appel au Premier ministre Benjamin Netanyahu pour qu’il mette fin au projet d’expulsion, le qualifiant de contraire à l’éthique et l’avertissant qu’il pourrait causer un préjudice grave à l’image d’Israël.

Melanie Lidman a contribué à cet article.

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