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Joe Biden s’oppose à l’annexion de pans de Cisjordanie, selon un conseiller

Un conseiller en politique étrangère du candidat démocrate juge les initiatives unilatérales "mauvaises" pour Israël et la solution à 2 États ; l'ambassade resterait à Jérusalem

Joe Biden et Benjamin Netanyahu, le 9 mars 2016 à Jérusalem (Crédit : עמוס בן גרשום, לע״מ)
Joe Biden et Benjamin Netanyahu, le 9 mars 2016 à Jérusalem (Crédit : עמוס בן גרשום, לע״מ)

Le plus haut conseiller en politique étrangère de l’ex-vice président américain Joe Biden a déclaré mardi que le candidat démocrate à la Maison Blanche était opposé à une annexion unilatérale de certains territoires de Cisjordanie – un projet que le Premier ministre Benjamin Netanyahu voudrait mettre en œuvre dès le mois de juillet.

Il a par ailleurs ajouté que Joe Biden maintiendrait l’ambassade américaine à Jérusalem et qu’il ne reviendrait pas sur la décision prise par le président Donald Trump de transférer la mission américaine de Tel Aviv à la ville sainte.

S’exprimant lors d’un webinaire organisé par le Conseil démocrate juif d’Amérique, Tony Blinken a indiqué que Joe Biden « a dit à plusieurs reprises que des initiatives unilatérales prises par l’une ou par l’autre des parties et éloignant la perspective d’une solution à deux États négociée entraîneraient une opposition de sa part, et cela comprend l’annexion », selon le Jewish Insider.

Il a ajouté que l’annexion des implantations serait « mauvaise » pour Israël.

Le vice-secrétaire d’Etat américain Antony Blinken pendant une conférence de presse en marge d’un sommet international sur la sécurité à Manama, au Bahreïn, le 31 octobre 2015 (Crédit : AP Photo/Hasan Jamali)

Tony Blinken a indiqué qu’une potentielle administration Biden chercherait à faire revivre et à faire « enfin avancer » la solution à deux États.

« De nombreuses manières, mettre un terme à la perspective d’une solution à deux États, c’est mettre potentiellement un terme à la perspective d’un Israël non seulement sûr, mais aussi juif et démocratique – dans le futur. Et ce n’est pas quelque chose que nous, qui sommes des partisans fervents d’Israël, souhaitons voir se réaliser », a expliqué le conseiller.

Il a toutefois précisé qu’il n’allait pas « préjuger de ce que nous pourrions faire ou non dans le contexte d’une administration Biden », de nombreuses choses étant susceptibles de changer d’ici là.

Ces propos ont été tenus au lendemain d’une annonce faite par l’administration Trump, qui a fait savoir qu’elle était prête à reconnaître l’annexion mais qui a également demandé au gouvernement israélien de négocier avec les Palestiniens.

« Comme nous l’avons constamment et clairement établi, nous sommes prêts à reconnaître les actions israéliennes d’élargissement de la souveraineté et l’application de la loi israélienne dans les secteurs de Cisjordanie qui, selon le plan, seront intégrés à l’État d’Israël », a déclaré un porte-parole du département d’État américain lorsqu’il lui a été demandé si les États-Unis autoriseraient le nouveau gouvernement de Jérusalem à faire avancer son processus d’annexion.

Cette initiative devra avoir lieu « dans un contexte où le gouvernement d’Israël acceptera de négocier avec les Palestiniens sur les bases définies par le plan de Vision du président Trump », a précisé le porte-parole au Times of Israel.

« L’annexion aura lieu dans le cadre d’une offre faite aux Palestiniens d’obtenir leur propre État sur la base de termes et de conditions spécifiques, de dimensions territoriales et d’un soutien économique généreux. C’est une opportunité sans précédent et hautement bénéfique pour les Palestiniens », a poursuivi le porte-parole.

Le président Barack Obama, au centre, et le vice-président, Joe Biden, à gauche, lors d’une réunion du Conseil national de sécurité, en présence notamment du vice-conseiller à la sécurité nationale, Tony Blinken, et de la conseillère Lisa Monaco, à l’extrême droite, dans la salle Roosevelt de la Maison Blanche, le 14 août 2014 (Crédit : AP Photo/Pablo Martinez Monsivais)

Tony Blinken, un ancien diplomate qui avait servi dans l’administration de l’ex-président américain Barack Obama, a également fait savoir que Joe Biden, s’il était élu, ne déménagerait pas l’ambassade de Jérusalem à Tel Aviv, disant qu’une telle démarche « n’aurait pas de sens au niveau pratique, ni au niveau politique ».

Lors du même webinaire, le sénateur du Delaware, Chris Coons, s’exprimant en tant que délégué de la campagne de Biden, a fait part de son espoir que le chef du parti Kakhol lavan, Benny Gantz et son adjoint, Gabi Ashkenazi — qui sont tous deux d’anciens chefs d’état-major – sauront utiliser leur influence dans le prochain gouvernement d’unité pour décourager toute application de la souveraineté en Cisjordanie.

« Mon espoir est qu’Ashkenazi, en tant que ministre des Affaires étrangères, et Gantz, en tant que ministre de la Défense – au cours de délibérations qui seront internes – au vu de leur profonde expérience acquise dans l’armée et au vu des conséquences en termes de sécurité d’une initiative aussi abrupte, sauront mettre en garde Bibi [Netanyahu] contre des initiatives aussi significatives que celles-là », a dit Chris Coons.

Le plan de paix de Trump qui a été dévoilé au début de l’année – entraînant la colère des Palestiniens et qui a été rejeté par une grande partie de la communauté internationale – a donné à Israël le feu vert pour procéder à l’annexion des implantations et de la région stratégique de la Vallée du Jourdain.

Les Palestiniens refusent toute négociation avec l’administration Trump, considérant qu’elle est partiale. Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a menacé la semaine dernière d’annuler tous les accords conclus avec l’État juif et les États-Unis si Israël devait faire avancer ses plans d’annexion.

Le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas s’exprime au Conseil de sécurité des Nations unies à New York, le 20 février 2018. (AFP/Timothy A. Clary)

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a dit, la semaine dernière, que l’annexion serait finalement « une décision israélienne ».

Netanyahu a déclaré dimanche qu’il était « confiant » dans le fait que Trump le laisserait tenir sa promesse électorale de faire appliquer la souveraineté israélienne sur certaines parties de la Cisjordanie dans « les deux mois à venir ».

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