Kirby : Washington veut de « vrais progrès » avant de recommencer à financer l’UNRWA
Cette mise au point fait suite la publication d'un rapport d'experts mandatés par l'ONU, et à l'appel de la Norvège à reprendre le financement de l'agence onusienne controversée
Les États-Unis veulent « voir de vrais progrès » au sein de l’Office controversé de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) avant de reprendre leur financement de cette agence onusienne, a déclaré mardi un porte-parole de la Maison Blanche.
« En ce qui concerne notre financement de l’UNRWA, il est toujours suspendu, nous devrons voir de vrais progrès avant que cela ne change », a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.
Cette mise au point survient au lendemain de la publication d’un rapport d’experts mandatés par l’ONU qui ont conclu que l’UNRWA manquait de « neutralité » dans la bande de Gaza mais aussi qu’Israël n’avait pas fourni la « preuve » de prétendus liens de certains membres avec des « groupes terroristes ».
« Nous saluons les résultats de ce rapport et nous soutenons fermement les recommandations » qu’il contient, a indiqué le porte-parole, en signalant que par ailleurs le gouvernement américain avait en la matière des contraintes légales.
Une loi budgétaire votée en mars suspend en effet tout financement américain de l’UNRWA pendant un an.
Les États-Unis, comme nombre d’autres pays, avaient décidé de suspendre leur aide à l’agence onusienne après des accusations d’Israël selon lesquelles douze de ses employés ont été impliqués dans l’assaut barbare du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre.
Beaucoup de donateurs ont toutefois repris leur financement, comme le Canada, la Suède, le Japon, l’UE et la France.
L’UNRWA est « irremplaçable et indispensable » aux Palestiniens, a estimé lundi le groupe indépendant d’experts présidé par l’ex-ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna.
La guerre a éclaté lorsque des terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tuant près de 1 200 personnes, principalement des civils, tout en prenant 253 otages de tous âges, en commettant de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
Plus de 34 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. Tsahal dit avoir éliminé 13 000 terroristes palestiniens dans la bande de Gaza, en plus d’un millier de terroristes qui ont pris d’assaut Israël le 7 octobre.
261 soldats israéliens ont été tués dans la bande de Gaza depuis le 27 octobre, début de l’incursion terrestre lancée en représailles à l’attaque barbare du Hamas menée le 7 octobre.