Israël en guerre - Jour 429

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La commission de l’Education de la Knesset reconnaît le génocide arménien

Yakov Margi exhorte le président de la Knesset à déclarer que le Parlement d'Israël considère le massacre de 1915 comme un génocide

Marissa Newman est la correspondante politique du Times of Israël

Yaakov Margi assiste à une réunion de la commission de l'Education, de la Culture, et des Sports qu'il préside, le 27 janvier 2016 (crédit : Yonatan Sindel / Flash90)
Yaakov Margi assiste à une réunion de la commission de l'Education, de la Culture, et des Sports qu'il préside, le 27 janvier 2016 (crédit : Yonatan Sindel / Flash90)

La commission Knesset pour l’Education, la Culture et le Sport a annoncé lundi qu’elle reconnaissait le génocide arménien et a exhorté le gouvernement à reconnaître officiellement l’extermination de masse de 1915 d’1,5 Arméniens en tant que génocide.

« Il en retourne de notre obligation morale de reconnaître le génocide arménien », a déclaré le président de la commission, Yakov Margi (Shas) lors d’une réunion.

Margi a exprimé ses regrets quant au fait que l’Etat d’Israël ne reconnaisse pas actuellement le génocide perpétré par les Turcs ottomans il y a 101 ans, et a appelé président de la Knesset, Yuli Edelstein, à le faire.

Jusqu’à présent, le refus d’Israël de reconnaître officiellement le massacre des Arméniens comme étant un génocide repose sur des considérations géopolitiques et stratégiques et l’on retrouve en tête de ses considérations ses relations avec la Turquie, qui nie avec véhémence que les Turcs ottomans aient commis un génocide.

Israël et la Turquie ont signé un accord de rapprochement au mois de juin, améliorant ainsi la qualité de leurs relations diplomatiques après des années de relations glaciales qui ont été aggravées par une mêlée fatale entre les soldats de Tsahal et les activistes turcs à bord d’un navire à destination de Gaza en 2010.

Au cours de la réunion de lundi, la députée de Meretz Zehava Gal-on, les députés de l’Union sioniste Zouheir Bahloul et Nahman Shai et le député de la Liste arabe unie, Dov Khenin, ont exprimé leur soutien à la mesure.

La communauté arménienne de Jérusalem manifeste devant la Knesset suite au récent accord diplomatique entre le gouvernement israélien et la Turquie, pour demander que l'Etat d'Israël reconnaisse le génocide arménien, le 5 juillet 2016. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)
La communauté arménienne de Jérusalem manifeste devant la Knesset suite au récent accord diplomatique entre le gouvernement israélien et la Turquie, pour demander que l’Etat d’Israël reconnaisse le génocide arménien, le 5 juillet 2016. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)

Plus tôt ce mois-ci, Edelstein (Likud) a exhorté Israël à reconnaître le génocide arménien en dépit de la friction que cela pourrait causer avec la Turquie.

« Nous ne devons pas ignorer, minimiser ou nier ce terrible génocide », avait déclaré Edelstein alors que la Knesset commémorait le meurtre en masse de 1915. « Nous devons déconnecter les intérêts actuels, liés à cette époque et à ce lieu, du passé difficile, dont ce sombre chapitre en fait partie ».

Les membres de la communauté arménienne défilent avec des drapeaux et des torches le 23 avril 2015 dans la Vieille Ville de Jérusalem, à la veille du 100e anniversaire du génocide arménien sous l'Empire ottoman en 1915. (Crédit : AFP / GALI TIBBON)
Les membres de la communauté arménienne défilent avec des drapeaux et des torches le 23 avril 2015 dans la Vieille Ville de Jérusalem, à la veille du 100e anniversaire du génocide arménien sous l’Empire ottoman en 1915. (Crédit : AFP / GALI TIBBON)

Le président Reuven Rivlin, qui était l’un des défenseurs les plus virulents de la reconnaissance du génocide pendant son mandat en tant que président à la Knesset, a évité d’utiliser le terme de génocide au cours de la commémoration du centenaire l’an dernier, décevant ainsi les dirigeants arméniens. Il l’a utilisé, cependant, quelques semaines plus tôt lors d’un événement différent.

Le refus permanent d’Israël de reconnaître le génocide arménien a jusqu’à présent survécu à plusieurs débats à la Knesset et même aux efforts déployés par un ancien ministre de l’Education pour ajouter le sujet dans les programmes scolaires.

Raphael Ahren et les agences de presse ont contribué à cet article.

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