La construction du port temporaire à Gaza prendra jusqu’à 60 jours, selon le Pentagone
Le président américain Joe Biden a ordonné jeudi à l'armée de construire un port temporaire à Gaza afin d'acheminer davantage d'aide humanitaire
L’établissement par les États-Unis d’un port temporaire pour les livraisons d’aide à Gaza prendra jusqu’à 60 jours et impliquera probablement plus de 1 000 soldats, a annoncé vendredi le Pentagone.
Dans son discours sur l’état de l’Union jeudi, le président américain Joe Biden a ordonné à l’armée de construire un port temporaire à Gaza afin d’acheminer davantage d’aide humanitaire dans le territoire palestinien en guerre.
Les États-Unis vont « établir une jetée temporaire au large qui permettra aux navires de marchandises de transférer à de plus petits bateaux des cargaisons pour les transporter et les décharger le long d’une chaussée temporaire afin d’acheminer l’aide humanitaire à Gaza », a déclaré à la presse le porte-parole du Pentagone Pat Ryder.
« Il faudra plus de 1 000 soldats américains » pour installer ce port et « jusqu’à 60 jours pour déployer et construire la chaussée et la jetée », a ajouté M. Ryder.
Il « pourrait fournir plus de deux millions de repas par jour aux citoyens de Gaza », a-t-il déclaré, ajoutant « qu’il n’y aura pas de soldats américains sur le terrain à Gaza » dans le cadre de cette opération, pour laquelle Washington « travaillera avec des partenaires régionaux ».
S’exprimant samedi soir, le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a indiqué qu’Israël « coordonnait la mise en place » de cette jetée. « Nous distribuerons les livraisons, à travers les organisations internationales, à la population qui en a besoin et continuerons dans le même temps à combattre et démanteler les capacités du Hamas », a-t-il déclaré.
L’insuffisance de l’aide par voie terrestre a conduit les États-Unis à se joindre à d’autres pays pour larguer des colis par les airs.
Un avion militaire américain a largué vendredi plus de 11 500 repas sur Gaza dans le cadre de la quatrième opération conjointe entre les États-Unis et la Jordanie ce mois-ci, a annoncé le Pentagone.
Lors d’un largage, cinq personnes ont été tuées et dix autres blessés par la chute de colis d’aide humanitaire, a-t-on appris de source hospitalière.
Un responsable américain de la défense a déclaré à l’AFP que « les États-Unis n’étaient pas à l’origine des décès survenus lors de notre largage à Gaza », tandis qu’une source militaire jordanienne a indiqué qu’aucun des quatre avions du royaume ayant participé à l’opération n’était impliqué. Les États-Unis ont commencé le 2 mars à larguer de l’aide humanitaire sur Gaza.
La quantité d’aide acheminée par camion à Gaza a chuté en cinq mois de guerre, et les habitants sont confrontés à de graves pénuries de nourriture, d’eau et de médicaments.
Vendredi, l’Union européenne et les États-Unis, proches partenaires d’Israël, ont annoncé l’ouverture prochaine d’un corridor maritime entre Chypre et la bande de Gaza.