La crise humanitaire à Gaza menace les « intérêts vitaux » d’Israël
550 anciens responsables préviennent le cabinet de guerre qu'il doit cesser ses querelles avec ses amis, brider les extrémistes de la coalition et augmenter l'aide humanitaire
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Un groupe représentatif de 550 anciens hauts responsables israéliens a écrit une lettre au cabinet de guerre pour l’avertir des « dommages cumulés à la sécurité et aux intérêts stratégiques d’Israël causés par la politique du gouvernement en matière d’aide humanitaire à plus de deux millions de non-combattants de Gaza ».
« Au-delà des aspects moraux, la crise dans la bande de Gaza, qui frôle la catastrophe humanitaire, est une menace pour les intérêts nationaux vitaux », peut-on lire dans la lettre rédigée par Commanders for Israel’s Security [les Commandants pour la sécurité d’Israël], qui milite en faveur d’une solution à deux États dans le conflit israélo-palestinien.
« Le gouvernement doit revoir son approche de la question : il doit cesser ses querelles avec ses amis et les autres pour chaque livraison d’aide, augmenter de manière significative la quantité d’aide acheminée, ainsi que le nombre de points de passage dédiés, tout en garantissant une distribution sécurisée aux deux millions de non-combattants », a souligné l’association Commanders for Israel’s Security.
« Les dommages causés par la politique d’avarice humanitaire, tout comme les déclarations scandaleuses de ministres et de députés irresponsables, sapent les fondements de la sécurité et du soutien diplomatique à Israël émanant des capitales les plus importantes pour notre sécurité. »
« Nous vous exhortons à contenir les extrémistes, à donner la priorité à la sécurité et aux intérêts stratégiques d’Israël sur ceux de la coalition, et à mener d’urgence des opérations d’aide humanitaire à grande échelle, avant que la liberté de Tsahal d’opérer dans la bande, la liberté d’Israël de façonner l’avenir de la bande, et nos relations avec les États-Unis, les partenaires arabes pour la paix, l’Europe et la communauté internationale ne soient irrémédiablement endommagées », a ajouté la lettre.