Israël en guerre - Jour 375

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La Défense a empêché Netanyahu de frapper Gaza avant les élections – média

Selon une source, le Premier ministre était motivé par des considérations politiques en voulant une opération militaire "de grande envergure" après un tir de roquette mardi dernier

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (à gauche) est vu avec les chefs de la sécurité au quartier général de Tsahal à Tel Aviv le 10 septembre 2019, quelques heures après qu'une attaque à la roquette sur Ashdod l'a forcé à s'abriter pendant une manifestation électorale. (Ariel Hermoni/Defense Ministry)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (à gauche) est vu avec les chefs de la sécurité au quartier général de Tsahal à Tel Aviv le 10 septembre 2019, quelques heures après qu'une attaque à la roquette sur Ashdod l'a forcé à s'abriter pendant une manifestation électorale. (Ariel Hermoni/Defense Ministry)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a fait pression la semaine dernière en faveur d’une action militaire significative dans la bande de Gaza après qu’une roquette tirée depuis le territoire l’a contraint de se mettre à l’abri, et les hauts responsables de la défense s’y seraient opposés avec force.

Netanyahu – qui est également ministre de la Défense – a été escorté en dehors de la scène lors d’une manifestation électorale à Ashdod mardi dernier, après qu’une roquette tirée depuis l’enclave a déclenché des sirènes au-dessus de la ville du sud. Un autre projectile visait Ashkelon, tout près, et les deux ont été interceptés par le système de défense antimissiles Dôme de fer.

Une semaine avant les élections nationales, alors qu’il est confronté à un défi de taille, les images du dirigeant israélien qui est sorti de la scène pour se mettre à l’abri ont été perçues comme une atteinte à sa réputation en matière de sécurité et à l’image d’Israël.

Après le tir de roquettes, Netanyahu s’est entretenu avec de hautes personnalités de l’establishment de la défense, parmi lesquelles le chef d’état-major de l’armée israélienne et le service de sécurité du Shin Bet. C’est au cours de cette rencontre que le Premier ministre a proposé de lancer une réponse militaire « extraordinaire » et « d’une grande envergure » contre les groupes terroristes palestiniens dans cette enclave, selon le journal Haaretz.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu quitte la scène lors d’une campagne à Ashdod en raison de sirènes d’alerte à la roquette, le 10 septembre 2019. (Crédit : capture d’écran Twitter)

Mais les responsables de la défense se sont opposés à une telle décision et ont averti qu’elle pourrait dégénérer en guerre, a rapporté la Treizième chaîne lundi soir.

La chaîne a cité une source de la sécurité impliquée dans les délibérations, qui a dit qu’il semblait que Netanyahu était motivé par des considérations politiques.

« Quelque chose s’est passé chez lui », aurait dit la source, qui aurait travaillé avec Netanyahu pendant des années. « Dans le passé, il n’a jamais joué avec la sécurité [d’Israël] à des fins politiques. »

Selon le rapport, les chefs de la défense ont averti qu’une réponse à grande échelle aux tirs de roquettes pourrait entraîner des représailles massives depuis Gaza, y compris dans la région de Tel Aviv. Ils auraient également exprimé la crainte que le Hezbollah, soutenu par l’Iran, au Liban, ne soit entraîné dans les combats.

Les responsables de la défense auraient également déclaré que les préparatifs d’une telle opération nécessiteraient le rappel des réservistes.

L’Avocat général des armées, le général de division Sharon Afek, prend la parole lors d’une conférence à Tel Aviv, le 25 avril 2017. (Roy Alima/Flash90)

Selon le rapport, le major-général Sharon Afek, l’avocat général militaire, a contacté le procureur général Avichai Mandelblit pour l’informer du plan de Netanyahu.

Mandelblit a ensuite informé le Premier ministre qu’il devrait consulter le cabinet de sécurité avant de lancer une opération militaire qui pourrait déclencher une guerre, amenant Netanyahu à mettre le plan en suspens, a rapporté le quotidien Haaretz lundi dernier.

Ni Haaretz ni la Treizième chaîne n’ont indiqué quels responsables de la défense se sont opposés à la décision de Netanyahu. Parmi les personnes présentes figuraient le chef d’état-major de Tsahal Aviv Kochavi, le chef du Mossad Yossi Cohen, le chef du Shin Bet Nadav Argaman et Meir Ben-Shabbat, le conseiller du Premier ministre pour la sécurité nationale.

Un rapport de la Douzième chaîne a cité des participants anonymes à la réunion qui ont déclaré que Netanyahu « était devenu incontrôlable » pendant la discussion.

Alors que Netanyahu rencontrait les responsables, Ben-Shabbat a dit au chef de la commission centrale électorale qu’Israël était prêt à lancer une opération militaire majeure et à se préparer à un éventuel report des élections du 17 septembre, a indiqué Haaretz.

Meir Ben-Shabbat, le chef du Conseil de sécurité nationale, s’exprime lors d’une réunion trilatérale à Jérusalem des conseillers à la sécurité nationale israéliens, américains et russes, le 25 juin 2019. (Noam Revkin Fenton/Flash90)

Suite au rapport de Haaretz, lundi dernier, Netanyahu a été fortement critiqué par un certain nombre d’anciens généraux devenus politiciens, qui ont déclaré qu’il exploitait les questions de sécurité pour ses profits politiques.

« Netanyahu a levé l’ambiguïté à des fins politiques », a déclaré Benny Gantz, chef du parti Kakhol lavan, dans un tweet, faisant allusion aux récents propos du Premier ministre, qui s’était vanté des actions militaires israéliennes en Syrie. « Maintenant il est perdu et veut nous entraîner dans la guerre pour reporter les élections. »

Balayant les critiques de Gantz, Netanyahu a accusé son rival de « faire de la politique » avec la sécurité d’Israël.

Le chef d’état-major de Tsahal de l’époque, Benny Gantz (à gauche), et le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d’une cérémonie organisée en l’honneur de son successeur, au cabinet du Premier ministre à Jérusalem, le 16 février 2015. (Miriam Alster/Flash90)

Le Premier ministre a également déclaré que « nous nous étions préparés à tous les scénarios », y compris la possibilité que des groupes terroristes basés à Gaza ne cherchent à perturber les élections en tirant des roquettes.

Dans les jours qui ont suivi l’attaque à la roquette, Netanyahu a averti que la guerre avec les groupes terroristes dans la bande de Gaza pourrait éclater « à tout moment », y compris avant les élections de mardi.

Pour beaucoup de ses rivaux, les images de Netanyahu contraint de se mettre à l’abri des roquettes ont fourni un contrepoint à l’image qu’il a tenté de cultiver en tant que « M. Sécurité », soulignant ce qu’ils disent être l’échec de son gouvernement face aux attaques continues des groupes terroristes à Gaza.

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