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Judo: la fédération iranienne suspendue pour refus d’affronter des Israéliens

Cette suspension officielle survient après que le judoka Saeid Mollaei a dénoncé les pressions subies pour déclarer forfait devant son adversaire israélien Sagi Muki

Saeid Mollaei en 2018 (Capture d'écran : YouTube)
Saeid Mollaei en 2018 (Capture d'écran : YouTube)

La Fédération internationale de judo (IJF) a confirmé mardi la suspension de la Fédération iranienne de judo, menacée ainsi de manquer les JO de Tokyo en raison de son refus de rencontrer des athlètes israéliens.

Suspendue à titre conservatoire le 18 septembre par l’IJF, l’Iran a vu sa sanction confirmée jusqu’à nouvel ordre par l’autorité du judo mondial pour avoir obligé l’un de ses membres à perdre afin d’éviter de rencontrer un athlète israélien lors des Mondiaux de Tokyo.

En août dernier, Saeid Mollaei, champion du monde sortant en -81 kg, s’était incliné successivement en demi-finales, puis dans son combat pour une troisième place, se classant finalement cinquième. Le judoka de 27 ans avait alors expliqué avoir subi des pressions des autorités iraniennes en ce sens, afin de ne pas combattre contre un Israélien en finale, en l’occurrence Sagi Muki, finalement médaillé d’or.

L’IJF a estimé, dans sa décision finale rendue publique mardi, que les pressions de sa fédération envers le judoka iranien constituaient une violation de ses règlements concernant « le respect de l’esprit olympique (…), du principe de neutralité politique et d’universalité », ainsi qu’une manipulation du résultat d’une compétition.

En conséquence, la commission disciplinaire a conclu à une suspension de l’Iran « de toutes les compétitions organisées par l’IJF jusqu’à ce que (le pays) apporte de fortes garanties de son respect des statuts de l’IJF et que ses membres acceptent de combattre contre des Israéliens. »

Le judoka israélien Sagi Muki sur le podium après avoir remporté la médaille d’or aux championnats d’Europe, à Tel Aviv, le 27 avril 2018. (Crédit : AFP PHOTO / JACK GUEZ)

Le coup est dur pour l’Iran à neuf mois des Jeux olympiques de Tokyo, le judo étant l’un de leurs points forts. Cette décision peut être contestée par le pays devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) dans un délai de 21 jours.

La fédération israélienne de judo s’est satisfaite mardi dans un communiqué « d’une décision déterminée et courageuse ».

Citant le président de la fédération, Moshe Ponte, le communiqué poursuit que « le sport entend relier les peuples et non les diviser ».

La ministre de la Culture Miri Regev a salué la suspension prononcée par la FIJ, mais a regretté « le lourd prix que devront payer les athlètes iraniens à cause des décisions de leur régime ».

L’Iran ne reconnaît pas l’État d’Israël, qu’elle qualifie de « Grand Satan » au même titre que les États-Unis.

Plutôt que de refuser ouvertement d’affronter des sportifs ou des équipes de l’État hébreu, les sportifs iraniens se débrouillent généralement pour perdre avant que cela n’arrive, se faire disqualifier ou fournir des certificats médicaux témoignant d’une inaptitude à la compétition.

Ceux qui se risquent à affronter des athlètes ou équipes d’Israël sont sanctionnés. Les passeports iraniens comportent une inscription en caractères gras rouge stipulant que « le titulaire du passeport n’est pas autorisé à se rendre en Palestine occupée ».

L’un des cas les plus célèbres est celui d’Arash Miresmaeili, un double champion du monde de judo qui s’est présenté en surpoids lors de son face-à-face avec un athlète israélien aux JO d’Athènes en 2004, et a été disqualifié.

Il avait été félicité par Mohammed Khatami, alors président iranien, et par les médias ultraconservateurs. Il a gravi les échelons pour devenir l’actuel chef de la fédération iranienne de judo.

Miresmaeili avait déclaré aux médias à l’époque qu’il refusait d’affronter un Israélien en signe de soutien à la cause palestinienne.

Selon lui, l’actuelle suspension de la fédération n’est « pas conforme procédures normales » parce que la commission disciplinaire qui a examiné l’affaire aurait du prononcer une suspension temporaire le temps que l’Iran puisse présenter sa défense.

 

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