La Grande Mosquée de Paris suscite la polémique avec sa certification halal pour les exportations vers l’Algérie
En pleine tension diplomatique entre Paris et Alger, la Grande Mosquée de Paris fait l'objet de critiques après la mise en place d'un système de certification halal pour les produits exportés vers l'Algérie
L’affaire éclate en pleine période de tensions entre Paris et Alger. Selon L’Opinion, la Grande Mosquée de Paris a mis en place depuis 2023 un système de certification halal pour les produits exportés vers l’Algérie. Cette initiative, portée par une institution historiquement proche d’Alger, lui assure des revenus confortables estimés à 2,2 millions d’euros.
L’eurodéputé François-Xavier Bellamy, cité par Le Figaro, s’indigne : « Il est anormal de conditionner les exportations européennes au versement d’une forme de taxe qui ne dit pas son nom, et il est anormal qu’elle bénéficie à une entreprise privée. »
Sur son compte X (anciennement Twitter), le chef de file des Républicains (LR) lors des dernières élections européennes a dénoncé : « La presse révèle que la Grande Mosquée de Paris, liée à l’Algérie, fait payer toutes les entreprises européennes qui souhaitent exporter vers ce pays pour des certificats halal par ailleurs inexistants. »
Selon lui, ce système « impose des millions d’euros par an aux agriculteurs et aux industriels européens, tout en posant, dans le contexte actuel, un véritable problème de sécurité ».
En réponse, Bellamy a annoncé mardi avoir saisi la Commission européenne. Il appelle l’institution, responsable du bon fonctionnement du marché intérieur, à agir sans délai pour mettre fin à cette situation. Il insiste également sur l’importance de faire la lumière sur « l’utilisation de ces fonds », en soulignant que cela représente un enjeu de sécurité majeur, notamment au regard du comportement de l’Algérie envers la France.