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La marche prévue vers Evyatar inclura 7 ministres, dont Smotrich et Ben Gvir

Les forces de l'ordre, déjà mises à rude épreuve avec la dégradation de la situation sécuritaire, se voient empêchées de déployer des forces ailleurs pour assurer l'événement

Des soldats de Tsahal gardent une station de bus à la jonction Tapuah, à côté de la ville de Naplouse en Cisjordanie, le 30 juin 2020. (Crédit : AP/Oded Balilty)
Des soldats de Tsahal gardent une station de bus à la jonction Tapuah, à côté de la ville de Naplouse en Cisjordanie, le 30 juin 2020. (Crédit : AP/Oded Balilty)

Des responsables des forces de l’ordre ont indiqué, dimanche, que la manifestation prévue en Cisjordanie par des groupes de droite, lundi, risquait de mettre à rude épreuve des forces de l’ordre « déjà très clairsemées » en raison du regain de tensions entre Israéliens et Palestiniens en Cisjordanie et sur d’autres fronts.

La marche devrait se mettre en route à hauteur du carrefour Tapuah, dans le nord de la Cisjordanie, à cinq kilomètres de la ville palestinienne de Huwara, théâtre de plusieurs attentats terroristes palestiniens ces derniers mois, ainsi que d’un déchaînement de vengeance de centaines de résidents d’implantations extrémistes, et se terminer à l’avant-poste de l’implantation d’Evyatar.

Sept ministres devaient prendre part à cette marche longue de trois kilomètres, parmi lesquels le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, et le ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, entre autres membres de la coalition, a rapporté la Douzième chaine.

« Cette marche a été autorisée par les services compétents, mais nous sommes déjà confrontés à une vague terroriste et [la marche] implique de mobiliser des forces de l’ordre supposées être déployées ailleurs », a confié à la Douzième chaine un responsable des forces de l’ordre, sous couvert d’anonymat.

Il a précisé que les agents étaient également supposés lutter contre le nombre croissant de crimes nationalistes perpétrés par des Israéliens contre des Palestiniens en Cisjordanie, de peur que de tels incidents n’aggravent encore la situation.

« Il y a eu plus de 20 actes criminels nationalistes au cours du week-end, qui ont mis à l’épreuve des forces de l’ordre déjà très clairsemées », a-t-il ajouté.

Des fenêtres brisées par des pierres lancées par des extrémistes ultra-nationalistes sur un bureau dans la ville de Huwara, en Cisjordanie, le 5 mars 2023. (Crédit : Emanuel Fabian/Times of Israel)

« Les crimes nationalistes encouragent le terrorisme et détournent les forces de l’ordre de leur mission principale, à savoir la traque des terroristes. »

Les tensions se sont considérablement accentuées ces derniers jours, suite à des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza et des frappes israéliennes, d’important tirs de roquettes depuis le Liban, des affrontements à la mosquée Al-Aqsa sur le mont du Temple, à Jérusalem, des tirs de roquettes depuis la Syrie et l’incursion d’un drone présumé iranien depuis la Syrie la semaine passée.

Il y a également eu plusieurs attentats en Cisjordanie, qui ont coûté la vie à deux sœurs israéliennes de l’implantation d’Efrat, abattues vendredi, et un touriste italien, tué à tel Aviv. Trois soldats ont également été blessés dans un attentat à la voiture-bélier une semaine plus tôt, et deux autres lors de fusillades, mercredi et jeudi.

L’armée est toujours sur la piste des deux suspects de l’attentat qui a coûté la vie aux deux sœurs, dans la vallée du Jourdain.

Cette marche en Cisjordanie aura lieu pendant le mois de fête musulmane du Ramadan, qui coïncide cette année encore avec Pessah, et qui souvent une période de fortes tensions entre l’armée israélienne et les Palestiniens.

Des musulmans palestiniens faisant la prière du soir, appelée « Tarawih », pendant le Ramadan et Pessah, devant le Dôme du Rocher, dans l’enceinte du mont du Temple à Jérusalem, le 8 avril 2023. (Crédit : Ahmad Gharabli/AFP)

Samedi, le ministre de la Défense Yoav Gallant a demandé à Tsahal de prolonger la fermeture, pour les Palestiniens, des points de passage avec la Cisjordanie et la bande de Gaza, ce qui les empêche de prendre part aux prières à la mosquée Al-Aqsa, sur le Mont du Temple, en ce mois de Ramadan.

Le bouclage devait initialement s’imposer du mercredi, 17h, au samedi soir, et se répéter pour le dernier jour de Pessah, entre le 11 et le 12 avril.

À l’issue d’une réunion, Gallant a ordonné que le bouclage soit prolongé jusqu’au 12 avril, à l’exception de motifs humanitaires ou cas exceptionnels.

Emanuel Fabian a contribué à la rédaction de cet article.

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