Israël en guerre - Jour 373

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La mission de l’ONU dans le nord de Gaza stoppée pour motif de sécurité

Selon deux responsables proches du dossier, les Etats-Unis souhaitaient une action immédiate de cette mission pour préparer le retour des populations civiles

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Un homme est assis sur les décombres des bâtiments ciblés par des frappes aériennes israéliennes, dans le camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, le 1er novembre 2023. (Crédit : AP Photo/Abed Khaled)
Un homme est assis sur les décombres des bâtiments ciblés par des frappes aériennes israéliennes, dans le camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, le 1er novembre 2023. (Crédit : AP Photo/Abed Khaled)

WASHINGTON – Deux semaines après l’annonce par le Secrétaire d’État américain Antony Blinken, de l’envoi d’une mission des Nations Unies chargée d’évaluer la situation dans le nord de Gaza, rien n’a encore commencé, Israël craignant que la zone ne soit pas sûre, ont déclaré deux responsables proches du dossier au Times of Israel.

L’autorisation de la mission par le Premier ministre Benjamin Netanyahu est l’un des principaux résultats obtenus par Blinken lors de sa venue en Israël le 9 janvier dernier.

Suite à l’ordre d’évacuation donné par l’armée israélienne à un million d’habitants au début de la guerre, les États-Unis souhaitent que les Palestiniens puissent retourner dans le nord de Gaza.

Israël refuse, de crainte que le Hamas en profite pour reprendre pied dans le secteur. Antony Blinken semble malgré tout avoir obtenu un compromis sous la forme d’une mission de l’ONU chargée d’évaluer la situation dans le nord de Gaza et d’établir les conditions de retour des civils.

Selon deux responsables – israélien et américain -, Blinken aurait souhaité que la mission commence immédiatement ses explorations dans le nord de Gaza, mais les autorités israéliennes auraient déclaré à leurs homologues américains, ces tout derniers jours, que le secteur n’était pas encore assez sûr pour que les personnels de l’ONU s’y rendent, en raison de la présence de combattants du Hamas.

Le responsable américain a précisé que l’administration Biden faisait confiance à l’avis israélien, mais qu’elle était également consciente du risque que Jérusalem retarde la travail de l’équipe de l’ONU.

Toujours selon lui, Israël serait d’autant moins pressé de permettre aux Palestiniens de retourner dans le nord de Gaza qu’il n’a pas encore statué sur la prise en charge des affaires civiles dans cette zone, sur laquelle le Hamas aurait grandement perdu en influence.

Le problème de sécurité invoqué par Israël est également une forme d’aveu qu’il ne dispose pas du contrôle total sur le nord de Gaza, même après la fin de ce qu’il a lui-même qualifié de combats de haute intensité.

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