La plainte contre le café belge ouvert aux chiens mais pas aux Juifs classée
Le propriétaire de cet établissement, un Turc, avait placé le panneau en 2014 quelques semaines après l'attentat terroriste du musée Juif de Bruxelles qui avait fait quatre morts
Les procureurs, en Belgique, ont classé la plainte déposée contre le propriétaire turc d’un café qui avait mis un panneau interdisant les Juifs dans son établissement.
Un café de la ville de Saint-Nicolas avait installé un panneau qui disait que les chiens étaient autorisés dans son commerce « mais aux Juifs d’aucune façon ».
Le journal La Dernière Heure a fait savoir vendredi que le bureau du procureur de Liège avait abandonné les poursuites pour discrimination lancées en 2014 contre le gérant de l’établissement, dont le nom n’a pas été cité.
Joel Rubinfeld, président de la Ligue belge contre l’antisémitisme (LBCA), a déclaré au journal qu’il était « dégoûté et profondément déçu » par la décision qui a été confirmée à la Dernière Heure par un porte-parole du bureau du procureur, qui s’est toutefois refusé à donner des explications.
Cafe in Belgium: 'Entrance allowed to dogs but not to Jews' http://t.co/GVc1ziN9Rs #Antisemitism @LBCAbe #Gaza pic.twitter.com/oEAatYlQla
— Tal Ofer טל עופר تل عوفر ????️ (@TalOfer) July 23, 2014
Le panneau avait entraîné des manifestations à l’international comme en Belgique, où un islamiste avait tué, quelques semaines auparavant, quatre personnes dans l’enceinte du musée juif de Bruxelles.
Le texte écrit en turc sur le panneau disait : « Les chiens sont autorisés dans cet établissement mais aux Juifs, d’aucune façon ». Le texte en français avait remplacé le mot « Juifs » par celui de « sionistes ».
Accroché à une fenêtre alors qu’Israël combattait le Hamas à Gaza, le panneau affichait également un drapeau palestinien, un drapeau israélien flanqué d’un « X » en rouge et un kaffiyeh, ou châle palestinien était drapé autour.
Le maire de Saint-Nicolas, Jacques Heleven, avait envoyé la police au sein de l’établissement lorsque la nouvelle de la présence du panneau s’était répandue. Il avait qualifié « d’inacceptable » un tel antisémitisme.
Mais Rubinfeld a confié à La Dernière Heure que la fermeture de ce dossier montrait que « la lutte contre le racisme, dont l’antisémitisme, appartient encore au domaine rhétorique ».