La start-up de cybersécurité israélienne Wiz aurait décliné l’offre de Google – média
Selon le Wall Street Journal, le directeur-général de Wiz, Assaf Rappaport, a fait savoir à ses employés que la compagnie chercherait plutôt à procéder à une introduction en bourse

Un accord sans précédent de rachat de la start-up Wiz, fondée en Israël et spécialiste de la cybersécurité, s’est effondré, a signalé le Wall Street Journal. Il atteignait la somme de 23 milliards de dollars.
Le journal a indiqué que dans un courriel, le directeur-général de Wiz, Assaf Rappaport, avait fait savoir à ses employés que la compagnie chercherait plutôt à procéder à une introduction en bourse.
« Je sais que la dernière semaine a été intense avec tout ce buzz autour d’une acquisition potentielle », a-t-il écrit à son personnel, selon le Wall Street Journal. « Alors que nous sommes flattés par les offres que nous avons reçues, nous avons choisi de continuer notre propre chemin en construisant Wiz. »
Cette nouvelle de l’acquisition avait été rendue publique le 15 juillet par le Wall Street Journal. Le WSJ avait indiqué que la société mère de Google, Alphabet, était en « pourparlers avancés » pour racheter Wiz, basée à New York, dans un accord qui aurait multiplié par deux le prix de sa plus grande acquisition jusqu’à présent – l’achat de 12,5 milliards de dollars en 2012 de Motorola – et qui aurait marqué la plus grande acquisition d’une entreprise technologique israélienne.
Le WSJ avait noté que l’accord potentiel survenait alors que Google cherche à améliorer son activité d’informatique dématérialisée, pour laquelle Wiz fournit des services de cyber-sécurité, et alors que les start-up se méfient des fusions et acquisitions en raison de craintes liées à la surveillance anti-monopole.

Dans son courriel, Rappaport a annoncé à ses employés que l’entreprise prévoyait d’atteindre le milliard de dollars en recettes annuelles récurrentes avant son introduction en bourse.
Une source a confié au journal que Wiz avait pour objectif d’atteindre cette cible au cours des douze prochains mois et d’entrer en bourse au cours des prochaines années.
Un accord avec Google aurait attiré une vive attention au regard des lois antitrust, a noté le journal. Google est d’ores et déjà dans l’attente d’un verdict du tribunal dans une plainte distincte qui avait été soumise au Département américain de la Justice.
Wiz a été co-fondée début 2020 par Assaf Rappaport, Yinon Costica, Ami Luttwak et Roy Reznik, la même équipe qui a créé la société Adallom, vendue à Microsoft pour 320 millions de dollars en 2015. Ils ont également dirigé le groupe de sécurité en cloud de Microsoft Azure. Parmi ses clients figurent 40 % des entreprises du classement Fortune 100, telles que Slack, Mars, BMW, DocuSign, Plaid et Agoda.
Après son dernier cycle de financement privé annoncé en mai, au cours duquel elle a levé 1 milliard de dollars, l’entreprise a été évaluée à 12 milliards de dollars.
Wiz, qui affirme que sa plateforme peut sécuriser tout ce que les développeurs construisent et exécutent dans le cloud, a été créée juste au moment où la pandémie de COVID-19 a commencé à gagner du terrain dans le monde entier, envoyant des entreprises et des travailleurs entiers en ligne et stimulant une énorme vague de migration vers des serveurs basés sur le cloud.
Les fondateurs de l’entreprise ont été ajoutés à la liste Forbes des personnes les plus riches du monde au début de cette année, le nombre de milliardaires israéliens étant passé de six à 36, et un accord avec Google les propulserait encore plus haut dans ces rangs.